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Les échos de Valclair
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9 décembre 2005

"Helena Vannek"

Je viens de terminer ce livre d’Armel Job. Il m’a moins plu que « Les fausses innocences » dont j’avais parlé ici .

Je trouve l’ambiance moins prenante, l’écriture moins concentrée, le secret de famille qui se révèle peu à peu me paraît plus tortueux, plus improbable, plus mélo, et donc finalement moins fort que celui qui irriguait « Les fausses innocences ».

Le livre est composée des deux parties inégales : la première est le récit fait par Helena elle-même du drame de sa vie survenu à la fin des années 30. La seconde beaucoup plus courte réévalue l’histoire du point de vue de son fils après qu’il ait découvert le manuscrit de sa mère au moment de son décès. Le basculement introduit est assez extraordinaire : j’étais tout content lisant la première partie d’avoir deviné bien avant que cela ne soit révélé quel était le secret empêchant le rapprochement entre Guido et Helena, j’ai aimé découvrir dans la seconde à quel point la réalité pouvait être différente de ce que l’on croyait. Je n’en dirais pas plus pour ceux qui veulent lire, peut-être d’ailleurs en ai-je déjà trop dit…

C’est là que le livre devient passionnant, dans cette confrontation des deux versions. Mais justement je dis « passionnant », comme je dirais « bravo, quel coup habile, quel joli retournement », j’ai admiré, mon plaisir a été plutôt intellectuel alors que dans « Les fausses innocences » il a été plus émotionnel, j’ai pu me sentir plus fortement en empathie avec les personnages. Enfin, je ne sais pas, l’aspect émotionnel a été présent ici aussi, peut-être est-ce seulement qu’il ne s’est pas attaché à l’histoire d’Helena qui occupe la plus grande partie du livre mais plutôt à celle plus concentrée du fils qui réalise qu’il ne connaît rien de sa mère et qui tente d’en élucider le mystère, qui tente à posteriori de la découvrir.

Se trouve posée en tout cas une sacrée question pour l’autobiographe : La vraie vérité, la vérité profonde est-elle dans la réalité des faits ou dans l’image que l’on s’en construit ? Le plus souvent les deux pans du réel ne sont pas contradictoires, seulement un peu biaisés l’un par rapport à l’autre. Qu’ils puissent le devenir violemment, c’est ce que montre l’histoire d’Helena sous ses deux versions.

« Pour vivre on a tous besoin d’un petit roman, non ? »… « Nous n’avons pas besoin de la vérité, Raoul, seulement d’un système qui tienne la route, un roman, un roman bien ficelé » (p 207)

De ce livre aussi j’aime la façon dont je l’ai découvert. Voilà un auteur dont je n’avais jamais entendu parler avant de le découvrir par le biais de l’excellente Coumarine. La lecture se charge alors d’affects que l’on n’a pas à l’égard d’un livre choisi un peu au hasard sur la pile d’un libraire au vu d’une quatrième de couverture ou bien à la suite de critiques élogieuses dans la presse. Ainsi en est-il aussi pour Julien Green, ce que je connaissais de lui ne me poussait pas à y mettre le nez, je l’ai fait avec plaisir et me promet d’y revenir parce que désormais Green pour moi c’est aussi un peu cette chère Sylvia (d’ailleurs bien silencieuse ces derniers temps).

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Commentaires
N
Je dois dire si j'aime ou pas et argumenté. Aussi je dois résumé le livre, caractérisé un perso du livre(travail d'école :( )
R
j'ai pas aim" le livre
L
Bonjour qui es-qui peu me dire avec quelle événement coïncide la mort d'Helena ? elle est morte le 19 février <br /> c'est une question qui m'es posée pour l'examen de repêchage <br /> merci d'avance
E
Partir avant le jour... Adrienne Mesurat... Qui vous amenait vertigineusement jusqu'à la frontière de la folie... Moïra... Son journal. Fabuleux son journal. C'est un écrivain pas toujours "rose", dont je garde cependant un excellent souvenir. Sans compter "Varouna", véritable livre sur la métempsycose... Et l'amour.
V
Oui Coum cette atmosphère d'après guerre dans ce bout du monde est ce qui est particulièrement bien rendu dans "les fausses innocences" et je pense que c'est en grande partie pour cela que j'ai préféré ce livre à "Helena Vannek"
Les échos de Valclair
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