Ecoute dans le silence
Tout à l’heure en rentrant du bureau j’étais seul à la maison. J’avais mille choses à faire mais j’avais envie de me détendre. J’ai mis un disque, juste comme ça, pour mettre de la musique, et je voulais aller surfer et écrire. Mais en fait j’ai tiré les rideaux sur l’après-midi déclinante, j’ai éteint la lumière, je me suis mis sur mon lit et j’ai écouté comme on écoute rarement parce que trop souvent en même temps qu’on écoute on fait autre chose…
Et c’est vrai que l’écoute est d’une autre qualité alors. Écoute dans l’obscurité mais aussi paradoxalement dans le silence. Le bruit mental qui occupe habituellement notre esprit et les rumeurs de la vie courante et de l’activité sont dissoutes. Il est beau ce silence intérieur, la musique et les voix y prennent une autre présence. Il faudrait toujours écouter comme cela. Et tant pis si on n’écoute pas souvent. Ou tant pis si, parce qu’on a écouté, on n’a pas écrit le texte que l’on voulait, on n’a pas fait ce à quoi trop souvent on s’oblige…
C’est encore une fois la question de la dispersion. Il faut savoir choisir, choisir c’est renoncer, c’est accepter de ne pas tout avoir, de ne pas tout faire, c’est se concentrer, se centrer.
Ce que j’ai si bien écouté c’est « Piece by piece » de Katie Melua, une superbe voix. Et à mon plaisir, le renforçant, s’ajoutaient de tendres pensées pour la chère personne qui m’a fait découvrir cette chanteuse. “From halfway up the Indu Kush... Halfway up the Indu Kush...”
On s’y envole, on s’y envole tout de suite sur les ailes de sa voix…