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Les échos de Valclair
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22 mars 2006

Un peu de légèreté

Ce matin au bureau il y a eu encore une prise de bec bien violente. Les comportements jemenfoutistes d’un nombre réduit de mes collègues me deviennent de plus en plus insupportables, surtout quand ils se drapent d’argumentaires sophistiqués prenant prétexte des dysfonctionnements du système, de la mauvaise politique des méchants qui nous gouvernent. Ça va déjà assez mal comme ça, inutile d’y rajouter nos propres impérities. Je ne supporte plus cette façon de toujours tout ramener aux autres sans le moins du monde s’interroger sur ce qui éventuellement pourrait être à remettre en cause ou à améliorer chez soi. J’ai dit toute ma façon de penser sans ménagement. En soi ce n’est pas un mal au contraire. Ce qui m’agace et un peu plus c’est que je l’ai fait de façon non maîtrisé, porté par la colère, ce qui est non fonctionnel et qui ne fait du mal qu’à moi-même. Il y aurait de quoi apoplexiser ! Apparemment je n’ai pas trop de terrain apoplectique mais malgré tout je ne me fais sûrement pas du bien avec ce genre de dérapages et j’y grignote peut-être quelques bouts de vie.

L’après-midi au contraire a été très calme. Peu de travail. Quel temps déprimant : j’ai eu l’occasion de laisser traîner mon regard par ma fenêtre sur la rue noyée de pluie. Mais j’ai pu sortir tôt. J’en ai profité pour faire un détour par une salle de cinéma, je me suis offert une petite toile non programmée, j’ai choisi un film léger, « Fauteuils d’orchestre », cela m’a fait du bien, il ne faut pas bouder son plaisir à ce genre de spectacles sans prétention, gais et bien fichus. Derrière les propos simples et les personnages gentiment caricaturaux, pointent d’ailleurs des réflexions vraies sur que faire de sa vie, sur l’amour, sur le temps qui passe, sur la vie qui reste. Les acteurs sont tous bons dans leurs partitions très différentes, Valérie Lemercier en abat, Cécile de France est craquante, Albert Dupontel émeut. Et Suzanne Flon aussi, particulièrement lorsque l’on sait que ce fut son dernier rôle. C’est un joli adieu à la vie et à la comédie, c’est pas mal de partir là-dessus.

 

J'ai aimé d'ailleurs un petit carton tout simple sur le générique de fin "A Suzanne", je présume que c'ést pour marquer discrètement que le film lui est dédié.

Je me sens en tendresse après ce film, loin de mes colères. Et ça me les fait apparaître d’autant plus ridicules !

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Commentaires
F
Travailler dans le public ou dans le privé, si on est entouré de paresseux c'est la même chose non ? Cela suscite les mêmes colères !<br /> Tu as eu raison de terminer la journée avec plus de légèreté. Il est sympa ce film, surtout grâce aux interprètes, Valérie Lemercier est très juste, et l'adorable Cécile très fraîche.
V
Encore une fois il a la question qui tue l'Alain... Oui je me la suis posé cette question et plus d'une fois, oui j'ai cru par moments que ce serait bien de partir et je n'ai pas osé, oui par moments ça me revient comme un regret.<br /> <br /> Mais ce n'est plus le temps de regretter, j'aménage ma vie comme je peux et plutôt mieux qu'à certaines périodes.<br /> <br /> Et puis tout est plus compliqué parce que je travaille aussi avec des collègues très bien avec lesquels on fait des bonnes choses malgré les lourdeurs du système... Mais c'est vrai j'en parle moins, ce qui ressort surtout c'est ce qui m'exaspère...
A
"Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère !" ("Les Fourberies de Scapin" Molière) !!!<br /> <br /> La colère n'est sans doute pas le meilleur mode relationnel, mais ne révèle-t-elle pas des "choses" plus profondes.<br /> <br /> Je me demande parfois ce qu'un homme de ta qualité humaine et intellectuelle peut bien faire dans une administration à ce point sclérosée et irréformable...<br /> <br /> Parfois peut-ête faut-il risquer sa vie....<br /> Pour un bonheur espéré qui s'approcherait.<br /> <br /> (petite info au passage, j'ai démissionné de la fonction publique à 40 ans pour fonder un cabinet libéral.<br /> Ce fut le premier jour de mon bonheur professionnel ! Et quelle a-é-ra-tion ...). Je me suis dit que j'avais été un con pour avoir hésité si longtemps à perdre cette soi-disant sécurité de l'emploi...<br /> Liberté de vivre et sécurité ça va pas ensemble...
Les échos de Valclair
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