Bref stand-by
J’avais deux-trois thèmes de
note déjà presque en mots derrière la tête mais là je me mets en bref stand-by.
Les mots pour ici tout près,
les mots sur le blog pour les autres plus loin, tous, sont en attente. Il y a
des liens entre eux, complexes nécessairement, les entrées récentes d’Alain
là-dessus et les commentaires qui l’accompagnaient le disent bien et c’était
aussi un point sur lequel je voulais rebondir, c’est en plein dans mon
actualité brûlante. Je laisse un peu mûrir, j’ai autre chose à faire dans
l’immédiat.
Je prépare ma valise pour
Hurtebise où je vais participer ce week-end à un atelier d’écriture animé par
Coumarine. C’est loin et c’est près. Quelques heures, un coup de thalys, un
coup de voiture, la forêt ardennaise, le monastère. Un changement radical
d’atmosphère. C’est une retraite. Oui et non. C’est aussi au cœur de ce qui est
en jeu, tous ces mots, mais là-bas ce seront d’autres mots, des mots de hasard,
enfin pas vraiment… Je suis content d’aller vers ce lieu, vers cette ambiance,
vers ces personnes. C’est une parenthèse. C’est comme un bref temps de
vacances. J’ai vu Hurtebise dans l’automne, je l’ai vu sous la neige, je vais
le voir j’imagine dans l’éclat du printemps et des renouveaux. Ça ne peut que
me faire du bien, un plein d’énergie même si là encore juste avant de partir je
m’affole de tout ce que j’ai à faire. Je réattaque lundi matin dès l’aube
(enfin, façon de dire…) avec des journées très chargées en assurant deux pleins
jours de formation. Je ne suis pas tout à fait prêt, j’aurais eu du temps
j’aurais peaufiné un peu plus ma préparation, tant pis j’assume, j’improviserai
en partie, je me fais à peu près confiance sur ce plan, je maîtrise à peu près
ce sur quoi je planche.
Ce soir en plus nous avons
appris le décès brutal d’un cousin. C’était quelqu'un que je connaissais peu et
de la génération de mon père. Brutale crise cardiaque. Belle mort diront
certains. Pour lui peut-être. Qui sait? Mais pour les autres rappel de la fragilité de toute chose. Mon père
n’était pas particulièrement lié à ce cousin mais je suis sûr que ça l’affecte
beaucoup, même s’il n’en laisse rien paraître, de voir ainsi quelqu'un de son
âge qui paraissait en forme disparaître sans préavis et de sentir les rangs de
ses contemporains s’éclaircir autour de lui. Alors chaque jour profiter de
l’instant qui est donné. Carpe diem. Vivre l’instant plutôt que l’écrire. Tout
ceci est affreusement banal, à la limite du poncif. Mais foncièrement vrai. Il
n’y a pas besoin de mots, ceux-là nous les partageons tous.