Vendredi, 13 heures...
Vendredi 13 heures, c’est
l’heure du gong libératoire pour moi en général sauf pernicieuses réunions de
vendredi après-midi (ça arrive !).
J’entre dans mon week-end,
par ce moment que j’aime le mieux, il est tout chargé des attentes pour les
jours à venir, pas comme le dimanche parfois plombé idiotement par la simple
approche du lundi. En plus c’est un moment qui est tout à moi puisque les
autres membres de la famille sont occupés jusqu’au vendredi soir.
Aujourd'hui même en
l’occurrence le petit gars passe son bac, dernière journée aujourd'hui, il doit
germaniser en ce moment même mais ça sent la quille pour lui aussi. D’ailleurs
il vit ce bac dans la plus parfaite décontraction, presque trop (heu là, tu
crois pas que tu devrais bosser un peu quand même !) mais c’est tout de
même plus sympathique que l’inverse. Et comme il paraît que les épreuves à gros
coefficient, maths et physiques étaient extrêmement faciles cette année
(effet induit des blocages du CPE ? peu vraisemblable, je crois que les
sujets sont préparés bien avant) ça ne devrait pas poser problème.
Il fait beau. Moins écrasant
que ces derniers jours, il y a un peu de vent, j’avais une ou deux courses ou
démarches à faire vers le Châtelet mais après j’ai pu musarder, une bière à une
terrasse, puis un moment en bord de Seine,
je suis descendu au square du Vert Galant, je m’y suis arrêté, j’aime bien ce
lieu, cette proue…
Dès qu’on est au bord de
l’eau on sent moins la pollution, illusion sans doute, j’imagine que l’air
n’est pas meilleur, disons qu’il sent moins mauvais. En face la voie sur berge
sortant du tunnel du Louvre est complètement encombrée. Quand mettront-ils
définitivement ces voies hors circulation comme elles le sont désormais le
dimanche ? Ça devient alors un merveilleux lieu de promenade à vélo, à pied ou
en roller…
J’aurais préféré sûrement
une promenade en compagnie, chargée d’échanges, mais bon j’aime cela aussi,
cette marche en solitaire tout à fait à mon rythme, le regard qui peut
s’accrocher et s’attarder là où il veut, le pas qui peut s’engager sur la pure
impulsion du moment, plutôt à gauche, ou plutôt à droite, ou bien encore cette halte où je
griffonne ces quelques notes sur mon petit carnet en regardant couler le
fleuve.
Je vais rentrer
tranquillement. Par le bus plutôt pour pouvoir rester au niveau de la ville et
de son mouvement et pas dans les tunnels souterrains, aveugles…
Jolie petite demi journée
paisible et simple.
Devos est parti dans les
étoiles avec ses mots et ses regards tendres, c’est triste mais c’est ainsi la vie,
ça finit toujours par se terminer, une petite pensée émue, voilà…