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Les échos de Valclair
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14 juillet 2006

Sujet de thèse

Figurez-vous que je suis sujet de thèse !

Ben oui !

Enfin, disons que je fais partie du corpus étudié dans une thèse sur les diaristes en ligne présents sur la toile en 2003. Et oui, dans ce monde tout jeune, je fais déjà partie des anciens même si je suis l’un des plus récents de ces anciens !

Je ne peux pas dire que je suis mécontent de me retrouver cité. Je n’ai nulle raison d’être flatté (mon journal n’a pas été retenu parce que l’auteur de la thèse le trouvait « bien » mais parce qu’il correspondait à ses critères), n’empêche ça me fait plaisir, c’est une forme d’existence, c’est une forme de reconnaissance.

Penser que mon site était vu régulièrement par quelqu'un qui ne venait pas là à priori « en sympathie », par attirance pour ce que je racontais mais pour analyser ma façon d’écrire, de présenter, de m’impliquer, penser que j’étais un objet d’études scruté par un œil de spécialiste de la communication, ça me fait tout drôle. Un mélange de plaisir et d’une gêne légère à l’idée qu’il y a eu pendant cette année de mes débuts ce regard tout particulier, derrière moi en permanence, qui m’a suivi de façon attentive sans m’en informer, sans que s’en sache rien. Naturellement je n’avais pas à être informé ce qui aurait pu biaiser ma façon d’être, mon site est public, par définition qui veut peut venir lire et en tirer ce qu’il a envie. Peut-être seulement à posteriori il aurait pu être sympa d’être informé plutôt que d’apprendre l’existence de cette thèse par hasard, enfin je n’attache pas pour ma part d’importance particulière à ça, l’important pour moi est que cette thèse existe, ce qu’elle a à dire sur un sujet qui me passionne et que je m’en vais découvrir.

L’auteur a pris comme base d’analyse 25 journaux francophones créés entre 1998 et 2003. Sur 25 de ces diariste 15 à ce qu’il me semble sont encore actifs, souvent la forme a été modifiée (passage au blog par exemple), parfois même le nom du site ou le pseudo de l’auteur ont changé mais la continuité entre les successives formes d’expression est assurée. C’est beaucoup ça finalement 15 sur 25 pour un mode d’expression que l’on dit si peu stable. Je m’y retrouve en très bonne compagnie avec certains des diaristes dont je fréquente les mots depuis le début de mon entrée dans ce monde d’écriture, avec qui j’ai eu des contacts épisodiques ou noué des complicités plus ou moins importantes. Il y a là, entre autres, Eva, l’Idéaliste, Lou l’ex insomniaque, Azulah devenue Xanthe, Sally, Marie, Ophélie, Sylvia

On s’en sentirait presque comme des ancêtres, comme des vieux sages recrus d’expérience au milieu de l’océan des blogueurs néophytes. Cela dit naturellement sans forfanterie ou sentiment de supériorité, juste avec ce petit clin d’œil de reconnaissance mutuelle que pourraient s’adresser entre eux des anciens combattants ayant vécu dans une autre époque. Allez les vieux ! Haut les cœurs !

La thèse qui s’appelle : « L’écriture de soi, continuités et mutations. Du cahier aux journaux personnels sur le web (1998-2003) » est d’Oriane Desseilligny, elle a été soutenue à Nanterre au mois de mai, j’aurais bien aimé y aller, petite souris silencieuse en fond de salle mais ce jour là je ne pouvais pas me libérer au bureau. Philippe Lejeune qui sait que je m’intéresse particulièrement au sujet m’a gentiment passé son exemplaire du pavé, (une thèse c’est toujours un pavé !), pour l’instant je ne l’avais que feuilletée, j’avais lu quelques pages par-ci par-là, elle était là sur mon bureau en attente d’une lecture sérieuse, voilà je suis en train de m’y mettre, c’est le moment, ma patte de travers qui par force libère du temps m’en offre l’occasion…

Allez, j’avance un peu ma lecture et je viens vous dire ce que j’en pense ou plutôt, plus subjectivement, ce que j’en ressens...

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Commentaires
F
A je suis très heureuse pour toi ; et j'apprécie ta franchise : tu es content, et cela c'est bien non ?<br /> Bonne lecture, et bonne journée.
-
Je me souviens qu'Oriane Desseiligny avait posé à quelques uns d'entre nous de très nombreuses questions, fort pertinentes, montrant qu'elle avait sérieusement étudié son sujet. Y répondre m'avait aidé à mieux cerner mes motivations et les enjeux de cette écriture en ligne. Apparemment elle a allongé sa liste sans en informer les écrivants puisqu'au début je crois que nous étions beaucoup moins nombreux que 25 à avoir été choisis.<br /> A l'époque, le phénomène de l'écriture en ligne étant encore relativement récent, nous recevions de temps en temps des questionnaires plus ou moins "légers" de la part d'étudiants.<br /> <br /> C'est vrai que c'est un peu impressionnant de faire partie d'un corpus de thèse, hé hé...<br /> <br /> Tu as raison, c'est une forme de reconnaissance. un signe d'intérêt. Une "distinction" pour une certaine approche de l'écriture. J'y suis moi aussi sensible et tout aussi heureux que toi d'y être en bonne compagnie.<br /> <br /> Je pense qu'autant d'années de pratique nous donnent une certain recul, une certaine expérience, mais ne me semblent pas pour autant avoir supprimé tous les questionnements autour du paradoxe de l'intimité mise en public.<br /> <br /> J'ai regretté de n'avoir pas été informé de la soutenance de thèse. Je pense que j'aurais volontiers fait le déplacement pour cela. Oriane Desseiligny avait fait passer aux premiers diaristes de son étude plusieurs pages de son travail, mais c'était bien moins qu'une thèse...<br /> <br /> Je suis donc tout à fait intéressé par ce que tu pourras nous en dire, mon cher Valclair ;o)<br /> <br /> [L'Idéaliste, qui vient de renoncer à son Pseudo...]
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