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Les échos de Valclair
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11 octobre 2006

De parenthèses en parenthèses

Trois jours encore où j’ai été dans le boulot jusqu’au cou ! Je reprends pied un peu ce soir. Ma secrétaire était malade de nouveau pendant ce début de semaine, elle revient demain, ouf. C’est dans ces situations que je vois tout le boulot qu’elle abat et que parfois on ne juge pas à sa vraie valeur. Je me souviens d’un proviseur qui évoquait dans une réunion ses problèmes avec « son petit personnel ». L’imbécile ! Je comprends qu’il en ait eu des problèmes, avec un tel mépris condescendant annoncé d’avance.

J’ai repris pour ma part mon travail lundi quasi au saut du train en revenant d’un riche week-end, j’ai juste eu le temps de passer me changer et me débarbouiller chez moi et hop, j’étais au bureau, avec ce sentiment étrange de mes mois et de mes mondes tellement différents qui se collisionnent, de ma personne qui doit passer sans transition, sans sas de décompression (ou de recompression) d’un personnage à l’autre.

Je voulais en parler de cette parenthèse qui était riche, intellectuellement, humainement mais ce sera pour un peu plus tard, honnêtement ce soir j’ai un peu la flemme. Pour le moment j’ai envie de lire mon journal, de regarder la fin de « l’état de Grace » qui m’avait bien amusé (il paraît que ce feuilleton fait un bide, curieux ça, je me serais plutôt attendu à ce qu’il accroche le public, y compris pour de mauvaises raisons) et puis aussi de griffonner quelques petites lignes sur la photo d’Alain, mise en consigne dans Paroles plurielles et qui titille avec insistance mon imaginaire.

Mais c’est curieux ce sentiment que j’ai souvent de vivre de parenthèses en parenthèses. Comme s’il manquait quelque part l’élément structurant, l’axe fixe autour duquel tout pourrait se construire et prendre sens. Ou suis-je exactement dans tout cela ? Ça me rappelle l’histoire du philosophe chinois qui au réveil s’interrogeait sur la question de savoir s’il était philosophe chinois se rêvant papillon ou papillon se rêvant philosophe chinois. Ma vraie vie n’est pas d’un côté plutôt que de l’autre. Elle est des deux côtés à la fois (ou des trois ou des quatre). Je suis un. Je suis multiple. C’est ainsi. Parfois simplement les collisions sont un peu brutales…

Cela remet peut-être simplement en cause une conception un peu totalitaire du moi. Tiens au fond tout ça n’est pas très éloigné de certains thèmes qui ont été discutés pendant ce week-end. Oui, décidément, je crois bien que j’y reviendrais.


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Commentaires
A
"l'axe structurant", j'aime beaucoup cette recherche-là. C'est bien évidemment une recherche intérieure.<br /> Parfois c'est moins de le trouver que de lui être fidèle qui pose problème...<br /> ----------<br /> J'ai aussi bien aimé la série TV que tu évoques. Une certaine fraicheur, de l'humour, des exagérations sympathiques, un bon moment de détente. <br /> Il semble que ça n'ait pas cartonné en effet... Curieux !
P
Je pense que cet axe structurant est en nous. <br /> <br /> A nous de le recherche, quand nous l'avons perdu. De le bichonner. De le soigner. De vivre en congruence. En somme, il s'agit de savoir ce que l'on veut, ce que l'on ne veut pas, et tâcher d'y arriver...<br /> <br /> Près de notre axe, nous retrouverons tous ces morceaux de nous-mêmes qui semblent épars. Et ce n'est pas trop indiqué de vivre à des niveaux de conscience différents, qui finiraient par ne jamais se rejoindre... <br /> <br /> Bien qu'il y ait aussi la théorie des compartiments. Mais là encore, le dénominateur commun, c'est nous.
C
"L'axe structurant" autour duquel tourne nos vie... C'est une excellente reflexion car je crois que je le cherche aussi.
P
Cette idée du moi multiple est tout à fait dans le sens de ma perception. Je crois que c'est aussi de cette diversité que naît l'impression d'une vie riche et bien remplie. Vivre plusieurs vies en une, n'est-ce pas extraordinaire ?<br /> Pourtant ce que tu dis de l'axe structurant qui ferait défaut a de quoi interpeller. Car c'est bien la question du sens qui se pose...<br /> <br /> <br /> Quant à ce week-end, je suis aux aguets du moindre écho. Si toutefois tu en as l'inspiration ;o)
P
Quel écho trouve en moi le début de ta note. Oui, si les "chefs" ou "responsables" ou les patrons, se rendaient compte de l'immense travail qu'abat une secrétaire ou une assistante ou une employée, ce serait un grand progrès. <br /> <br /> Mais non. Avec ce mépris condescendant, certaines personnes brisent littéralement la vie de certaines autres personnes. Je ne vis même plus de parenthèses en parenthèses, pour reprendre tes termes, je survis. <br /> <br /> Et je suis parfois bien fatiguée de survivre...
Les échos de Valclair
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