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Les échos de Valclair
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6 janvier 2007

Relecture, sauvegarde, impression

J’ai une version papier de mon journal. C’est une sauvegarde supplémentaire. C’est aussi la possibilité de la lecture sur papier bien plus agréable que sur l’écran et le plaisir du feuilletage. Une possibilité plutôt théorique car en fait je remet assez rarement le nez dans ces pages du passé. Encore que parfois à l’occasion de l’évocation d’un souvenir j’aime bien aller voir le perçu des choses sur le moment.

C’est une sauvegarde tronquée : je n’y fais pas figurer les photos que j’ai rattachées à mes entrées, pas plus naturellement que tout ce qui est lié à l’interactivité du web (liens actifs, commentaires). Mais c’est aussi une sauvegarde augmentée puisque y figurent les entrées hors ligne et que je peux ainsi mesurer la part qu’elles prennent et qui n’est finalement pas négligeable.

J’avais beaucoup de retard pour cette sortie papier. Impressionnant même ! J’en étais à juillet 2005 à la page 385, nous voici rendus à la fin 2006 et à la page 604 ! Alors voilà je me suis lancé dans ce pensum qui implique la vérification de la mise en page et éventuellement sa modification pour assurer une présentation correcte, la surveillance de l’impression, les manipulations pour réaliser l’impression recto-verso…

Je prépare aussi la réimpression de « Traces », un texte autobiographique d’une centaine de pages rédigé il y a une dizaine d’années et que j’ai depuis longtemps le projet de déposer à l’APA. (C’est même ce projet qui au départ m’avait conduit à rejoindre cette association il y a plusieurs années déjà mais je m’y suis intéressé à de tous autres choses et j’ai laissé ce premier projet en plan). Je relis pour vérifier l’orthographe, la présentation, faire quelques corrections mineures, uniquement des incorrections de forme, je m’interdis tout changement plus important même si parfois le style me paraît affreusement maladroit ou grandiloquent, Ensuite je ferais les tirages des deux exemplaires que je veux déposer à l’association.

Tout ça est assez fastidieux. Mais je me suis dit : si je reste à Paris pendant ces vacances qu’au moins je termine ce genre de tâche que j’ai laissé traîner. C’est en bonne voie. J’y ai passé une partie non négligeable de mes journées d’hier et d’aujourd'hui, aidé par ce temps gris et tristounet qui n’incite guère à sortir.

Mais non sans la petite musique de fond, l’interrogation récurrente : A quoi ça sert tout ça, toute cette accumulation, tous ces mots passés, figés, congelés, ces mots qui ne sont plus dans le « hic et nunc », dans le flamboiement de leur surgissement ? A quoi ça sert tout ce dérisoire combat contre le vide, contre l’oubli, contre la mort ?

Mais bon, c’est tout moi ça, ces continuels doutes et interrogations. Il me faut aussi cesser de m’en encombrer. Je sais aussi que je serai finalement assez content lorsque ce sera terminé, lorsque j’aurai l’objet entre les mains, cela devrait me suffire. Alors allons-y donc, finissons !



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Commentaires
P
Pour que nous les fassions, sorry, quelle affreuse faute! (Je suis fatiguée, c'est ma seule excuse!)
P
Demandais-tu... Peut-être à rien. <br /> <br /> Faut-il que les choses servent -à quelque chose- pour que nous les faisions? Et nous d'ailleurs, hormis nous inscrire dans la chaîne humaine, servons-nous à quelque chose? <br /> <br /> D'ailleurs, le système a-t-il vraiment besoin de nous pour tourner? Pas vraiment. Tiens, ta note me paraît se terminer sur une question très philosophique... Et je n'ai pas vraiment de réponse!
V
Bien sûr, Pierre, tout ce que tu dis je le partage. Ce n'est pas pour rien qu'on est tous les deux dans une certaine Association... Mais ça ne m'empêche pas d'avoir par moments le sentiment qu'il y a aussi quelquechose de névrotique dans cette volonté de conserver, notamment lorsque comme c'était le cas ces deux jours ça prend beaucoup de temps, on ne peut s'empêcher de le voir alors comme un substitut à ce qui serait de la vie vivante, tournée vers le présent, le futur proche.<br /> <br /> Telle et Fauvette, le hors ligne c'est simplement une part vraiment intime de mon journal, tout ne peut pas se dire en ligne, il y a certaines interrogations que je formule sur moi-m^me ou certaines pensées mettant trop fortement en cause autrui, des proches en particulier que je ne me sens pas en droit et que je n'ai pas envie d'étaler. Mais c'est moi, c'est l'unité de ma personne, j'aime donc qu'il ait un lieu où tout cela est ensemble, c'est mon journal, intime et extime mêlé. C'est ça qu'un jour, plus tard, beaucoup plus tard, je transmettrais (sans doute), il va te falloir attendre, Telle, je le crains (sourire!)
F
Mais tu sais que tu vas éprouver du plaisir lorsque "tu auras l'objet entre les mains", donc cela vaut le coup.<br /> Plaisir d'écrire, de te relire, de t'angoisser aussi... C'est toi Val !<br /> Et comme le dis Telle, je suis intriguée par tes "hors ligne".<br /> Bonne journée !
T
Sauvegarder ? Comme Coumarine, je n'y pense pas. En plus, ça doit être très fastidieux si tu veilles à la bonne mise en page... Envisages-tu de faire lire ce journal une fois imprimé à tes enfants, comme Pierre ? Peut-être ont-ils déjà la possibilité de le lire ici d'ailleurs. <br /> <br /> Ce qui m'intrigue, c'est la dose de tes hors-ligne. Ca donne envie de les connaître !
Les échos de Valclair
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