Bol d'air
Demain c’est la reprise
après des vacances où cocooning, repos, rangements, lectures, écritures,
zapping, sorties parisiennes ont été dominants. Il a fallu attendre ce dernier
jour pour parvenir à se mobiliser afin d’aller marcher un peu dans la nature.
Grande journée en forêt.
Enfin, une journée tout à fait dehors. Quatre bonnes heures de marche sur le
chemins et au milieu des rochers de Fontainebleau. Un pique-nique même pas
emmitouflé. Le ciel un peu laiteux de l’hiver, de grands moments de soleil
entre les nuages. L’air vif mais pas froid. La jouissance de simplement sentir
le corps qui fonctionne…
Ce n’est pas grand chose et
c’est beaucoup...
Bon il y a aussi le reste.
La difficulté à y traîner Constance, son air sombre une bonne partie du temps,
mais à la fin tout de même elle était contente et ne regrettait pas de s’être
laissée entraîner… La rumeur des voitures plus ou moins proche selon la partie
de l’itinéraire où l'on est mais jamais absente, les groupes et notamment les
vététistes que l’on croise trop souvent, c’est la forêt d’accord mais pas la
forêt profonde, pas la campagne profonde... La route encombrée au retour qui
confère à toute sortie à la campagne, même proche, un petit caractère
d’expédition, un retour qui immanquablement consomme déjà une part de ce qu’on
a emmagasiné de salutaire pendant la marche en forêt.
Par moments j’ai de grandes
envies de ça, de paix, de campagne, de nature, au point de me dire que
j’aimerais vivre ailleurs qu’en ville.
Par moments, pas toujours,
sinon ce serait simple…
En tout cas je me rends
compte, mais je le savais déjà, à quel point j’ai besoin de ce genre de bol
d’air qui ont été trop rares cette année pour mille raisons, certaines qui
tiennent à moi, certaines qui tiennent à nous.
Au retour d’une simple
journée comme celle-ci tout simplement parce qu’on est bien dans son corps,
beaucoup de ce qui encombre trop souvent la tête est mis à distance.
Je me contente de ça pour ce soir et m’offre, vous offre quelques photos