Fadeur
Un des signes que la machine
n’est pas au top c’est la saveur de mes réveils. Ou plutôt leur absence de
saveur, leur fadeur.
Y compris pendant les
vacances, y compris le week-end…
Ce ne sont pas ces réveils
en fanfare, comme ils étaient fréquents autrefois, (mais soyons justes il y en
avait de très sinistres aussi), portés par l’impatience d’accéder aux promesses
du jour, par l’envie de les dévorer à pleines dents.
Ce sont plutôt des réveils
gris, un peu languides, je me lève parce que je n’aime pas traîner au lit le
matin mais sans enthousiasme, souvent en me disant et alors même que je regorge
de « choses à faire » : voici une nouvelle journée au compteur,
qu’y mettrais-je ?
Quel paradoxe ! Ce
sentiment que les jours filent si vite et pourtant cette incapacité à les
accueillir le matin avec l’énergie d’en faire des fêtes…
Le petit déjeuner est à
l’avenant.
J’adorais le petit déjeuner,
m’y précipitant avec appétit, avec gourmandise, m’en régalant avec une vraie
jouissance : Café, jus de fruits, bol de céréales, salé, sucré, fromage,
confitures, un œuf même les matins où j’en avais le temps. Je mange toujours
assez correctement, j’ai besoin de ça pour démarrer ma journée mais parfois
j’ai l’impression de devoir me forcer un peu ou bien de simplement me conformer
à une habitude, mon « breakfast » n’est plus aussi naturellement un
plaisir en soi …
Bon, tout ça est un peu
rapide, c’est un peu plus compliqué, un peu moins systématique qu’il n’apparaît
dans ces quelques lignes mais tout de même il y a de ça.