Voeux à moi-même
On adresse des vœux. On en reçoit. A satiété. C’est le moment de l’année qui veut ça. On dit je crois qu’on a jusqu’à la fin du mois de janvier pour le faire. Je suis encore dans les temps. Et si j’osais, charité bien ordonnée commençant par soi-même, me faire des vœux à moi-même…
Est-ce que je pourrais, est-ce que j’oserais dire ce qu’ils sont ?
Ils sont simples. Ils sont brefs. Ils se résument à deux qui en fait n’en sont qu’un.
Parler avec Constance, non pour faire mal, non pour blesser, pas non plus pour ranimer d’impossibles feux éteints depuis trop longtemps, simplement pour regarder la vérité en face et pour tenter de refonder un contrat dans le respect et la tolérance…
Rencontrer une amie qui m’offre des tendresses de cœur et de corps, qui puisse être une présence plus proche, plus fréquente que la précieuse amitié amoureuse qui a éclairé, mais en de trop brefs moments, mon année 2006 et éclairera encore je l’espère 2007.
C’est simple. Ce devrait être simple. Pourquoi est-ce si compliqué ? Comme si la monogamie, théoriquement rejetée, restait un horizon indépassable de ma conscience profonde. C’est compliqué au point que ces mots là hésitent même au rebord de ma conscience, résistent plus encore à oser s’écrire, à oser surtout se dire au vent vivant d’internet, ailleurs que dans les replis calfeutrés du hors-ligne.
Mais voilà j’ose les penser finalement, j’ose les écrire, j’ose les poster…
Cette entrée là était prête depuis quelques jours. Telle quelle. Mais elle restait en stand-by. Par quelle pudeur ? Ou était-ce une forme de respect ? Mais de quoi ? de qui ? Elle ne dit que du vrai et du vrai qui n’a rien de scandaleux, qui est somme toute assez banal. La phase plus critique de la dépression de Constance devait-elle m’inciter à laisser cela de côté ? Au contraire j’ai l’impression qu’elle me booste pour poster, pour cesser de faire l’autruche car dire finalement cela oblige à agir.