Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les échos de Valclair
Derniers commentaires
1 mars 2007

Jours arcs en ciel

La semaine de vacances déjà presque s’achève. Nous repartons après-demain matin et je travaille vendredi.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier belle journée au soleil parfois voilé mais sans une goutte de pluie, nous avons très longuement marché entre mer et dune sur cette plage immense qui va entre la pointe de Penmarch et la longue épée de granit qui constitue la pointe du Raz. Aujourd'hui au contraire journée écrasée de pluie. Nous avons préféré une promenade proche, dans les bois le long de l’estuaire où l’on est un tant soit peu protégé de la pluie et du vent. Nous nous sommes régalés de cet enveloppement des arbres, des aperçus sur la rivière striée de pluie, de cette odeur de feuilles et de terre mouillée. (Et je me disais, peut-être que ce qui de la campagne me manque le plus à Paris, c’est cela, les odeurs…)

Mais les jours en majorité ont été des jours arcs-en-ciel., alternant soleil et pluie dans l’heure, ciels noirs et lumières superbes. Et de fait il y en a eu beaucoup des arcs en ciel, plusieurs par jour, en différents points du ciel.

Je me sens plutôt bien. Paisible. Je laisse couler le temps. L’ennui c’est qu’il coule très vite. Peut-être que je ne me coltine pas assez avec ce que je devrais. Mais ce sont des vacances aussi. Acceptons d’être vacants !

Entre les promenades j’ai écrit, un peu. J’ai lu, un peu. Nous avons parlé, un peu. Un tout petit peu. Une amorce. J’ai le sentiment de ne pas avoir été jusque là où j’aurais dû. Comme si je m’étais trop vite satisfait de cette seule amorce. Voilà, c’est bien, tu as parlé, ouf, tu peux rentrer dans ta coquille maintenant ! Mais il y a eu tout de même cet élément étrange dans la discussion et qui me donne à penser. Il paraît qu’il y a six mois après l’un de nos si rares échanges sur l’oreiller (si rares que justement je devrais m’en souvenir !) nous avions convenu qu’il y aurait sens à se faire dans la parole par un tiers. J’ai totalement, radicalement zappé cette conversation. J’ai beau me creuser la tête je ne parviens pas aujourd'hui à en retrouver la moindre trace dans mon souvenir. Cela dit bien mes résistances. Les siennes aussi puisque gardant en elle ce fil, elle n’y a plus jamais fait allusion. Cette fois il ne faudrait pas le laisser perdre.


Sainte_Marine_f_vrier_07_043

(Ecrit le 27/02)

Publicité
Commentaires
P
(sourire)<br /> <br /> J'avais bien vu le mot qui manquait, mais sans en détecter toute la symbolique... C'est assez surprenant ce genre de message inconscient.
V
C'est vraiment incroyable ça!<br /> J'ai relu trois fois mon texte sans voir à quoi tu faisais allusion, avant de m'apercevoir que j'avais sauté le mot "aider", "aider dans la parole par un tiers"!<br /> Merci de te lecture attentive chère Amaily<br /> Je laisse comme ça parce qu'évidemment un tel lapsus fait tellement sens!
A
Résistances! Même les mots se refusent dans l'écrit. Omission involontaire mais très révélatrice dans l'une de tes phrases. Et si quelque chose en toi s'accommodait ce cette forme d'immobilisme permissif ?
Les échos de Valclair
Publicité
Publicité