Emplettes et masques:
Je m’apprête à partir chez
une de mes belles-soeurs pour fêter Pâques et plusieurs anniversaires familiaux
par la même occasion, « les anniversaires de mars-avril » comme on
dit et parmi ceux-ci il y a celui de Constance. Je n’aime pas trop ces
festivités rituelles où l’on est très nombreux avec allégresse obligatoire,
échange mécanique de cadeaux, bougies soufflées à tour de rôle, c’est comme une
industrialisation des anniversaires (bon, là j’exagère un peu mais enfin il y a
de ça). Mais enfin je suis le mouvement, je ne veux pas faire l’ours quand
même…
Hier du coup j’ai passé une
partie de l’après-midi à faire diverses courses. Les magasins le samedi
après-midi c’est pas trop mon truc mais je n’ai pas eu le temps de m’en occuper
avant. Je me disais naïvement que comme il faisait très beau il n’y aurait pas trop
de monde, que les gens seraient dehors, aux terrasses des cafés ou partis en
week-end. Mais non. J’oublie toujours qu’il y a des gens qui aiment ça, en soi,
faire les magasins, faire des achats. L’escalier mécanique s’enfonçant dans les
entrailles du centre commercial des halles samedi vers16 heures c’était
quelquechose ! Voir ces petits humains convergeant ensemble en colonnes
serrées vers les temples de la consommation, être soi même là dedans, porté,
noyé, dans le flux, on se sent fourmi parmi les fourmis. Je n’aime pas ça et
pourtant j’y suis, je cède moi-même à ce mouvement.
Heureusement avant cela j’avais pris le temps de me promener plus agréablement dans le Marais et de faire une halte à l’exposition des masques-marionnettes bozos du Mali. Je m’y suis rendu poussé par la note que Fuligineuse y avait consacré. Passé le petit moment d’acclimatation nécessaire, (quel est le sens de voir ces pièces hors contexte, détaché de ce qui leur donne vie ?) je suis bien rentré dans l’expo, je me suis régalé devant la variété et la profusion des formes, devant l’expressivité des personnages et des animaux, devant le chatoiement des couleurs. L’expo est prolongée. Faites y un saut. Cela vaut la peine.