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Les échos de Valclair
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27 septembre 2007

Trop-plein

Je papillonne en ce moment. J’ai quantité de chantiers dans tous les sens que je ne parviens pas à hiérarchiser. Je vais de l’un à l’autre et finalement je perds beaucoup de temps et n’avance pas comme je le voudrais.

Au boulot ça ne se calme pas vraiment, j’espérais une semaine plus cool, ce n’est pas le cas, je ramène en ce moment du travail à la maison (un peu) et surtout des préoccupations (beaucoup) qui continuent à m’encombrer la tête une fois sorti du bureau. J’ai des entrées en attente d’écriture, une note sur Green par exemple que je voulais faire tant que ma lecture en était encore fraîche, une velléité de reprendre mes Ricochets, quelques pages d’une fiction amorcée qui, tel que c’est parti, vont finir au panier. J’ai mes blogamis à lire que j’ai à peine survolés ces derniers jours. Je me suis engagé aussi à des tâches assez lourdes (trop) dans mon activité associative et ne sais plus trop par quel bout les prendre. Je suis au milieu du gué et ne veux donc pas reculer par rapport à tout ce qui a été déjà fait. J’avance mais, ce faisant, je découvre l’ampleur de ce qui reste à faire. C’est Sisyphe. Le but recule à mesure que j’avance.

Je dors mal. Je m’éveille en fin de nuit sans parvenir à me rendormir et l’insuffisance de sommeil qui s’accumule plombe ensuite mes journées. Ce ne sont pas des insomnies du vide comme j’en ai connues parfois, plutôt des insomnies du trop plein. Je les occupe à mon corps défendant de stratégies d’organisation et de plans sur la comète qui excitent l’esprit et tiennent éveillés. Il vaudrait mieux allumer et bouquiner ou écrire mais je me laisse entraîner dans les méandres de mon esprit. C’est parfaitement ridicule, plutôt que faire, c’est se disperser un peu plus, ce colloque avec moi-même se rajoute comme sujet supplémentaire, comme encombrement annexe.

Et je m’interroge de surcroît : Est-ce que cette tendance à en faire trop n’est pas une façon de mettre sous le boisseau d’autres priorités, des priorités domestiques mais qui sont, ou devraient être, des priorités affectives. J’ouvre alors d’autres vannes !

Mais le week-end approche heureusement. Celui-ci devrait être tranquille, contrairement au précédent qui a été occupé comme un œuf. Il devrait ménager des temps de respiration. C’est une priorité ça aussi, se laisser des temps de respiration, la condition même de l’harmonie du reste. Mes petites séances de yoga servent à ça aussi. J’ai raté celle de cette semaine justement, retenu trop tard par une réunion au bureau.

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Commentaires
V
Oui c'est un peu ça Alain. Mais ce qui m’est pénible d’ailleurs c’est plus la dispersion non maîtrisée que la paresse. Un brin de paresse n'est pas négatif, je revendique le droit à la paresse ce qui se traduit par des moments de suspens, des respirations, des latences, lesquelles peuvent être riches de mûrissement intérieur, de travail souterrain. <br /> Merci Ondine de ces précisions. Mais le yoga du moins dans l'esprit du prof avec lequel je pratique n'est pas qu'une gymnastique, il insiste beaucoup sur la philosophie qu'il y a derrière ou au moins sur le minimum d'ouverture spirituelle qui est requise pour donner sens à la pratique.
A
Pivoine, je crois que la paresse, c'est quand on laisse "dormir" ses talents ! Finalement ça peut pas nous convenir.... c'est comme ça que je comprends "mère de tous les vices"... C'est pas un jugement moral, c'est que ça nous dévie (vice, déviance) de notre essentiel... et seul cet essentiel et sa mise en oeuvre peut nous rendre heureux de notre vie...<br /> Ce que dit Valclair en parlant de "colonne vertébrale" (enfin je l'interprete comme ça en tout cas.... !)
P
Evidemment, s'asseoir à son ordi et tenir son blog ou lire les blogamis, ou lire les comms chez les blogamis, ça réunit deux avantages: on se repose et en même temps, on fait quelque chose. C'est pour ça que je tiens tellement à mon dessin et au cours de peinture, à ce moment-là, je m'oblige à bouger, à me déplacer, à lutter contre la "paresse". (Maintenant, va savoir ce qu'il y a dans le mot paresse? Un défaut? Un péché? La mère de tous les vices? Ou une manière de faire l'autruche?) Mais internet apporte parfois des choses tellement + (Il suffit de se souvenir de nos rencontres, et tu en as fait pas mal d'autres, je pense, de rencontres en réel)...
O
Le Pilates ressemble assez au yoga et mise d'abord sur la respiration et l'alignement idéal du corps. Pour plus d'info http://ampilates.com/fr/Qu%27est-ce_le_Pilates.html<br /> ou http://www.objectif-forme.com/pilates.htm
V
Ce qu'il y a, et peut-être est-ce ça le plus pénible, c'est que ce débordement, ce trop plein, n'est pas seulement une donnée objective. Et que donc il ne s'agit pas seulement de sérier comme dit Pivoine, de se faire des hiérarchies rationnelles et de les suivre. Mais de savoir ce qui pousse à se laisser ainsi malmener. Antagonisme touche peut-être à ça quand elle parle d'une possible crainte obscure cachée là derrière. En gros, qu'est ce qu'on fuit?<br /> <br /> J'ai connu des moments surbookés harmonieux, cohérents, dans lesquels je parvenais malgré tout à trouver les respirations nécessaires.<br /> Ce qui pèse c'est surtout ce côté éclaté, bourré de zapping et là il est sûr qu'internet et la façon de fonctionner qui va avec et qui se diffuse dans toutes nos activités compte pour quelquechose.<br /> <br /> Il faudrait pour se préserver sans se disperser ni non plus se retirer savoir où est vraiment son centre. Il me manque sans doute la colonne vertébrale, l'axe qui permettrait de mettre les choses à leur place. Ou du moins je ne sais pas assez clairement, dans l'évidence, où il est cet axe.<br /> <br /> Heu, à part ça, Ondine si tu repasses par ici, c'est quoi ça une "séance de pilates", c'est une discipline de chez vous ça ou juste un petit québécisme et qui fait référence à quoi alors?<br /> <br /> En tout cas merci à tous de vos passages et de vos points de vue. Et week-end serein à tous avec des activités riches et toutes les respirations nécessaires!
Les échos de Valclair
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