Le tag d'Ondine
Donc j’ai été
« tagué » par Ondine puisque c’est ainsi qu’on dit. Elle m’a lancé
dans une chaîne blogosphérique. Je ne pratique pas très souvent ce genre de jeu
un peu artificiel mais tout de même ça m’amuse et puis c’est l’occasion de
clins d’œil, l’occasion d’en recevoir, l’occasion d’en donner. J’aime bien
justement que ce clin d’œil là vienne d’Ondine alors c’est avec plaisir que je
joue le jeu.
C’est amusant aussi d’aller
voir ceux avec qui on est co-tagué. Je ne connaissais pas ces blogs, à
l’exception de celui de Claudio. Et c’est un peu la magie d’internet, passer
par un détour d’au delà de l’océan pour découvrir le site de quelqu’un qui doit
sans doute fréquemment hanter les mêmes quartiers que moi, que j’ai peut-être
croisé sans le savoir…
La consigne c’est :
Citer le blog qui vous a lancé dans le jeu, redonner le règlement, mentionner
six choses sans importance sur soi puis trouver six autres personnes auxquelles
passer le jeu et les en prévenir.
Six choses sans importance
donc. Pas facile en fait de démarrer. Il faudrait réagir presque en écriture
automatique. Or justement quand on se pose la question comme ça, de but en
blanc, les idées se dérobent. Alors pour me lancer je m’amuse à ricocher (le
ricochet c’est très pratiqué dans la blogosphère !) à partir des éléments
donnés par Ondine :
Maladroit je le suis mais
sans bleu, coupure, ni bosse parce que j’en évite largement les sources, je
suis l’anti-bricolo par excellence, planter ne serait-ce qu’un clou ça fait
lurette que ça ne m’est pas arrivé…
Mon grand café du matin,
c’est mon démarreur ! Et j’aime aussi un petit expresso bien serré en fin
de repas. Une bonne bière quand il fait soif mais surtout un verre de bon vin
pour accompagner les repas…
Mon banquier c’est une
abstraction. Je n’ai pas recours à des services personnalisés, signe d’une vie
de fonctionnaire aux revenus réguliers et à l’aisance modeste qui n’est pas
obligé de se bagarrer avec les découverts et les crédits, mais signe aussi
peut-être d’une vie un peu trop popote, qui ne s’est jamais lancé dans le
risque de projets échevelés…
Le banjo je ne déteste pas,
souvenir de cet impressionnant duel des banjos ouvrant Délivrance et commençant
à créer le climat de ce film terrifiant. Mais mon instrument préféré, celui qui
m’émeut le plus, c’est encore la voix humaine, et celle de Kathleen Ferrier,
pourquoi celle-ci plus que d’autres. Viendraient ensuite le violoncelle puis le
piano.
Je n’ai pas de film, pas
plus que de livre ou d’auteur cultissime, plutôt des admirations variées qui se
sont empilées au cours du temps et auxquelles je retourne parfois mais plutôt
rarement finalement, les chocs esthétiques et émotionnels, créés en moi,
persistent, me nourrissent à distance. Mais peut-être que ça me manque le film,
le livre culte auquel revenir comme à une source, à un morceau préservé
d’enfance.
Je ne danse pas. Un blocage,
une arythmie que je me suis inventée à l’adolescence, dans un temps ou sans
doute j’avais besoin d’une carapace, celle-ci je n’en suis pas vraiment
affranchie, c’est un des regrets de ma vie…
Maintenant savoir si tout
cela est « sans importance »… Pas sûr finalement ! Et c’est
l’intérêt de ces petits jeux. Au travers de ce qui semble anodin apparaissent
des facettes des goûts, de l’histoire personnelle, de la personnalité, de qui
s’y livre, contribuant au travers de leurs accumulation à dessiner un portait,
allez, disons, une « esquisse » de portrait.
Je me suis amusé à retourner
à ceux peu nombreux auxquels j’ai participé. J’ai retrouvé avec amusement la
galerie des couettes et houpettes chez Traou, et puis un autre questionnaire en
six points, un peu analogue à celui-ci finalement. Ça m’a fait sourire de voir
ceux vers qui j’avais lancé le hameçon à l’époque, des personnes avec qui bien
des liens se sont noués, sourire pour toi Ségo, « que je ne connais pas
mais que j’approche à travers ses mots forts et que je me plais à
deviner ».
A qui le tour
maintenant ? Je lance le hochet, à prendre ou à laisser, vers Telle, vers
Pivoine, vers Cassy, vers Ada et je le lance aussi vers Pati et vers Marie,
spécialement pour ces deux là parce que pour des raisons différentes elles
étaient en mal d’écriture ces derniers temps et que ceci aussi peut servir de
perche pour des relances...