Crayonné au parc Montsouris
Ecrit hier sur mon carnet au
Parc Montsouris, repris et mis en forme aujourd'hui…
Journée de dimanche pesante…
J’ai beaucoup travaillé ces jours derniers pour mes activités associatives. Il
y a des tas de choses que je veux terminer dans ce domaine avant mon départ en
vacances. Mais là je saturais sérieusement. J’ai voulu entraîner Constance qui
n’a pas bougé de la maison pendant tout le week-end pour une sortie
l’après-midi mais elle n’en avait pas envie. J’ai fini par sortir seul, sans
projet précis, je suis parti un bouquin sous le bras, mon carnet dans ma besace
et j’ai abouti ici, pas bien loin, au parc Montsouris. Je me suis posé sur
l’herbe, dans un endroit agréable mi ombre, mi soleil, sur une pelouse en pente
qui domine le petit lac…
Je devrais être bien. Je ne
le suis pas. Je ne parviens pas à me concentrer sur la lecture de mon livre, un
essai intellectuellement passionnant mais dans lequel il faudrait entrer sans
se laisser distraire. Je ne parviens pas plus à prendre plaisir aux spectacles
du parc qui d’habitude sont autant d’aliments à mes agréables rêveries de
flâneur : un couple d’amoureux qui se font des agaceries tout près de moi
justement m’agace, la voix d’une femme qui chante un peu plus loin des
rengaines populaires sur des airs d’orgue de Barbarie me crispe, une mère au
ton dur, aux mots vulgaires et méchants qui crie sur son gamin m’exaspère plus
encore qu’elle ne le ferait d’habitude…
J’ai des pensées
tourbillonnantes où se mêlent lourdeur du climat à la maison, multiplicité de
mes tâches et de mes identités, difficultés à trouver la bonne clé pour rendre
possible ce qui me tient vraiment à cœur dans les semaines à venir, difficultés
à assumer les dispositions à prendre…
Agitation du mental dirait
mon prof de yoga…
Alors écrire est une façon
de se poser, de canaliser, de ralentir un peu ce flux, ce tourbillon, en se
concentrant sur les mots pour en rendre compte.
Et déjà d’avoir écrit ces
quelques lignes m’apaise un peu. Je me sens mieux…
Mais je ne parviens pas pour
autant à me sentir vraiment en harmonie…
Alors je n’insiste pas. Il y
a des jours comme ça. Je referme mon carnet, je me remets en marche et rentre à
la maison…