Atterrissage
Ça y est me voici revenu à Paris. J’ai profité de la journée d’hier pour faire un atterrissage en douceur. Reprise du boulot également en douceur demain et après-demain avant le vrai redémarrage plus intensif lundi.
Il y a toujours une ambivalence à ces retours. Mon contact avec Annecy m’a tant séduit que j’aurais bien prolongé d’un ou deux jours. Retrouver la maison, les tâches qui m’attendent, mon ordinateur, internet, à la fois me réjouis et me pèse. J’ai transféré et organisé mes photos, j’ai repris et transcris mes deux brefs billets de voyage, j’ai commencé, un peu sur la pointe des pieds, à faire ma tournée de blogosphère entre réserve et attirance, je regarde tout ça d’un œil encore un peu distant avant, peut-être, sans doute, de m’y replonger avec plus d’intensité.
Dans l’après-midi hier nous sommes partis faire un petit tour pour nous aérer. Aérer est un grand mot ! Je suis saisi à chacun de mes retours par la pesanteur de l’air ici, par les odeurs de macadam chauffé et de bagnoles et pourtant ce n’était pas la canicule. Après l’air vivifiant des hauteurs j’ai l’impression d’étouffer et de ressentir presque une difficulté à respirer. Ça n’a été mieux qu’au Parc Montsouris où nous nous sommes arrêtés un moment dans la verdure pour lire nos journaux en regardant à nos pieds « le lac », joli certes mais si pâle succédané de lacs véritables.
Hum, décidément, il me semble que mûrit de plus en plus en moi l’envie de vivre plus près de la nature que dans cette trop grande ville que j’aime pourtant et dans laquelle je n’ignore pas que je bénéficie de conditions de vie très privilégiées.