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Les échos de Valclair
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24 août 2009

La rentrée, la vraie

Cette fois c’est la rentrée, la vraie ! Ce ne sont plus les passages en pointillé au bureau de la semaine dernière pour préparer les choses, pour lire le courrier et y répondre dans la quiétude, mais la présence soutenue de toute la journée, le téléphone sonnant sans arrêt, le nouveau logiciel pourtant soigneusement vérifié les jours précédents qui justement ne fonctionne plus aujourd'hui au moment où on en a effectivement besoin, l’accueil d’un public nombreux et parfois difficile à gérer avec des situations à la limite de l’agressivité, les rapports de convivialité un peu forcés avec les collègues présents, certes sympathiques, mais avec lesquels je me lasse de faire assaut, entre deux tâches, des banalités d’usage post vacancières.

Ce matin sur le chemin alors que je n’avais aucune anxiété ou déprime apparente à l’idée de ce redémarrage, je me sentais néanmoins physiquement mal à l’aise, j’avais la tête qui me tournait légèrement, je me sentais un peu vaporeux. Pourtant je suis en bonne forme physique ces derniers temps, mes petits soucis de santé d’avant les vacances ont fondu d’eux-mêmes, je me sens reposé mais aussi reboosté par mes marches en montagne et des vacances plutôt toniques. Je n’ai donc pas attaché d’importance à ce léger sentiment de malaise et naturellement il s’est effacé dès que j’ai été dans le bain. Mais ce coup de mou dit assez à quel point la tête influe sur le corps. Et dit aussi, un peu plus fort à chaque rentrée, qu’il serait plus que temps pour moi de passer à autre chose !

Le midi, alors que les collègues restaient sur place, je me suis échappé et ai été m’installer à une terrasse de brasserie. Je préférais être seul, tout à moi-même, à la dégustation de mon steak tartare et de mon verre de Morgon, tout aux spectacles et discussions attrapés autour de moi. J’aime à me laisser aller ainsi, l’attention flottante, au fil d’une rêverie qui parfois me fait deviner ou à tout le moins imaginer des personnalités, des métiers, des rapports de force ou de séduction entre les gens et même à broder des amorces d’histoires à partir des bribes de conversation entendus, de regards ou d’attitudes corporelles saisies au vol. En tout cas ça fait une coupure bien plus que si j’étais resté dans le service à papoter dans le vide ou à geindre sur les difficultés de la rentrée.

Le temps qui était beau le matin s’est chargé et assombri progressivement toute la journée. Tout un symbole ! Á cinq heures et demi je suis sorti du bureau au moment où se déclenchait l’orage. Malgré quelques arrêts sous des abris de fortune je suis arrivé complètement rincé chez moi. Mais au fond ça nettoyait finalement et, passé le désagrément du moment, j’en ai souri.

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