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Les échos de Valclair
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18 janvier 2010

Fellini et qualques autres

Reprise cinéma en douceur au cours de ce début janvier avec deux films vus seulement :

« Le bel âge », pas mal sans plus, quelques moments émouvants surtout vers la fin, lorsque se noue la tendresse entre les deux personnages, mais sinon je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui ne passe pas, je me suis un peu ennuyé, les acteurs sont bons, la toute jeune et le vieux routard, mais pas exceptionnels, ils ne crèvent pas l’écran (pas le même effet de vérité par exemple que dans « Le père de mes enfants »).

« Bright star », pas mal du tout, mais là aussi une pointe de déception par rapport aux dithyrambes des critiques. Belle reconstitution d’époque, images superbes, les acteurs convaincants y compris dans les seconds rôles souvent excellents (ah la petite sœur, elle est trop gnonne !), moments très émouvants, particulièrement vers le milieu du film mais tout ça est quand même un peu lisse, un peu prévisible, c’est le bel amour romantique avec tous ses attributs, c’est beau, on admire, on regarde avec grand plaisir mais quand même en restant un peu à distance.

Mais j’ai aussi profité de ce dimanche pour aller voir l’exposition Fellini dont c’était le dernier jour. C’est autre chose. Là on est face à un  monstre sacré. Non que j’aime tout ce qu’il a fait. Mais j’ai vu la quasi totalité de ses films, j’ai été marqué par certains d’entre eux, donc Fellini pour moi, au-delà de la valeur objective de son cinéma (pour autant que ça veuille dire quequechose « valeur objective »), ce sont des traces qui se sont inscrites en moi de certaines scènes, vues et revues et souvent dès les ciné-club de l’adolescence. Je me suis délecté à revoir dans l’expo, et chacun plutôt deux fois qu’une, certains brefs extraits cultes : des séquences pleine d’intense émotion (Gelsomina dans la procession), d’une grande puissance visuelle (la statue du Christ au-dessus de Rome), ou d’une formidable drôlerie (le défilé de mode ecclésiastique). J’ai trouvé très intéressant aussi le rapprochement avec des documents d’époque qui montrent, en tout cas pour le Fellini des premières années, la façon dont il s’appuyait sur le recyclage magnifié d’éléments ou d’anecdotes de la vie sociale réelle (il y a eu un transport de Christ jusqu’au Vatican par hélicoptère, Anita Ekberg s’est baignée dans la Fontaine de Trévi deux ans avant la scène mythique de la Dolce Vita, les paparrazi et la peopolisation ont commencé dans la Rome de ces années là)

Mais reverrais-je ces films avec le même enthousiasme ? J’ai trouvé La dolce Vita revue il y a quelques années, un peu longue, un peu ennuyeuse surtout vers la fin, me lassant moi-même de l’ennui et du mal de vivre des romains branchés. Je n’ai pas aimé du tout « Juliette des Esprits » revu aussi relativement récemment : ennui profond, incapacité à entrer dans les délires baroques du Fellini vieillissant. Et je ne peux même pas me régaler de son imaginaire érotique qui ne me touche pas, mais alors pas du tout !

Quels films aurais-je envie de revoir aujourd'hui  ? La Strada, c’est sûr, pas revue depuis l’adolescence, Fellini Roma , Amarcord, E la nave va : des deux derniers on parle moins et ils étaient peu évoqués dans l’exposition mais ils m’avaient énormément plu l’un comme l’autre.

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Commentaires
A
Idem pour moi !<br /> Fellini Roma et la Strada !<br /> ("et voila le Grand Zampano ! Le Grand Zampano le voila!")<br /> <br /> quant à la "lenteur" des films anciens, cela me frappe en général. Ce sentiment que je ressens pour bon nombre d'entre eux.<br /> comme si on s'était habitué à une accélération des rythmes, un peu partout d'ailleurs.<br /> C'est frappant dans la musique.<br /> même la musique classique, on voit des chefs accélérer le tempo pour "plaire" (et pour vendre sans doute...)
M
La Strada c'est sûr!
B
Vu dans des catégories radicalement différentes, dernièrement : La Route.... bouleversé et puis Une petite zone de turbulence, un michel Blanc sensible à souhaits...<br /> <br /> Bleck
Les échos de Valclair
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