Fin de séjour

C’est déjà presque la fin de ce séjour ! Après demain on reprend la route de Paris, non sans s’offrir au passage une petite halte étape touristique à proximité de Rocamadour où on ira se balader. Faut bien qu’on se prenne un moment de vraies vacances !

Le temps est passé sans qu’on le voit filer, chaque jour bien rempli de rendez-vous avec l’architecte et les entreprises. C’est à peine si on pu s’échapper quelques heures, notamment pendant le week-end pour aller marcher un peu dans la campagne. Les travaux de gros œuvre sur le charpente et la toiture démarrent, les démolitions intérieures sont quasi achevées. En ce moment ça y va, la maison est une ruche bourdonnante, il y a jusqu’à une quinzaine de personnes de trois ou quatre corps de métiers différents qui travaillent au même moment, la coordination n’est pas triste, heureusement que l’architecte est très présent. Les grandes lignes de la rénovation étaient déjà calées mais là il faut rentrer dans le détail et il y a des quantité de décisions à prendre. C’est assez pesant et stressant mais c’est aussi plutôt exaltant, ce sentiment de pouvoir construire quelque chose à notre main grâce aux larges marges de manœuvre qui nous restent malgré les contraintes techniques et budgétaires. Je vais finir par dire que c’était un bienfait cet incendie !

Notre petit appartement s’est peu à peu réchauffé. Hier il a fait beau toute la journée, on a laisser le soleil entrer largement et on a même pu déjeuner dans le jardin. L’autre nuit c’était autre chose. La tempête a soufflé. Une mini tempête, un rebord de tempête, nous n’imaginions pas ce qui se passait au même moment en Vendée ! Mais des volets plus ou moins brinquebalants au premier et au second se sont mis à taper. Je suis monté en pleine nuit avec ma lampe de poche et de la grosse ficelle pour essayer de mieux fixer certains panneaux. C’était dantesque, un festival de craquements et de grincements, des appels d’air formidables, le tourbillon du vent descendu du grenier, des douilles et suspensions abandonnées se balançant furieusement. C’était limite effrayant ! J’ai arrimé comme j’ai pu le volet qui m’inquiétait le plus. Les battements ont cessé un moment. Une heure après, ça a repris de plus belle, mes systèmes de ficelles avaient lâchés. Là j’ai remonté ma couette sur mon nez en me disant « tant pis ».

Tout ça fait une belle désaddiction du net et de la vie du monde en général ! Je m’étais dit que je passerai au cyber café au moins une fois, pour voir mon courrier, les commentaires éventuels sur mes derniers billets, ouvrir quelques sites amis. Mais chemin faisant, je n’y ai même plus pensé ! J’imaginais que j’achèterai le journal, je ne l’ai même pas fait, j’ai allègrement fait l’impasse sur mes lectures du Monde, une addiction pour moi encore bien plus impérieuse que le net.

On verra tout ça de retour à Paris. Pour le moment je file me coucher avec un livre, un roman culte que je n’avais jamais lu, « L’attrape cœur » de Salinger, puissamment émouvant.