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Les échos de Valclair
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25 septembre 2006

Mise à jour

J’ai eu un peu plus de temps ce week-end, alors j’en ai profité pour refaire un tour d’horizon de mes blogueurs et des mes liens. D’où un peu de ménage pour éliminer des disparus, pour modifier certains qui changent de blablas en impromptus (ça lui va bien ce titre), pour rajouter quelques nouveaux que j’ai découverts il y a un certain temps déjà mais que je lis désormais un peu plus régulièrement, et aussi deux liens un peu particuliers, qui sont des liens références, analyses d’images (l’excellent monsieur Ka), analyses de livres (la non moins excellente Hélène).

Et puis j’en ai profité aussi pour faire le point de mes lectures récentes et des films vus ce dernier mois. Ça c’est mon côté un peu obsessionnel, les références pour le souvenir, référence sans doute assez vaines, qu’est-ce qu’un nom, qu’est-ce que dire « Ah oui ça je l’ai vu » s’il n’y a pas une trace véritable au fond de soi.

Côté lecture, vraiment pas grand-chose, beaucoup de dispersion, des livres parcourus, des textes de revue, tout ça à peine lu, survolé plutôt, qui ne méritent pas que je m’y arrête.

Côté films, il est frappant de voir à quel point certains s’effacent vite. Si j’avais épinglé mes impressions sur le moment sans doute en aurais-je dit plus, aurais-je trouvé à tous des éléments d’intérêt dignes d’être signalés. Mais le temps passant, bof…

Ainsi « Brick », polar censé renouveler le film noir dans un contexte de campus, bof, bof… Ainsi « La science des rêves », bof, quelques moments vraiment drôles, une certaine inventivité visuelle, mais ce n’est pas du tout à la hauteur du précédent film de Michael Gondry plus riche et complexe et dans lequel passait une vraie émotion.

Un peu plus marquant, « Crazy » le thème est intéressant, c’est un joli tableau d’époque, une famille québecoise au tournant des années 60 prise entre pesante morale catho, machisme du père, aspirations nouvelles de la jeunesse, on y voit le personnage principal et narrateur tenter de se débattre avec des pulsions homosexuelles difficiles (c’est peu dire) à assumer dans un tel contexte, il y quelques moments cocasses et d’autres émouvants mais dans l’ensemble c’est assez lourd, filmé avec pesanteur, avec profusion de ralentis bien explicites sur musiques grandiloquentes, peut-être que c’est du second degré mais moi ça m’a fait bailler.

Pas mal, « Ne t’en fais pas, je vais bien » : c’est assez émouvant particulièrement à posteriori compte tenu de la chute. C’est du « qualité France » typique avec tout ce qu’on met derrière ça, une bonne facture, des personnages à la psychologie finement dessinée, des acteurs excellents, une construction solide, lisible, une mise en scène fluide, mais tout ça un peu trop sage, rien qui surprenne ou fasse vraiment décoller. Mélanie Laurent est vraiment très jolie ce qui ne gâte rien.

Assez bien, « Le vent se lève » : j’avais été un peu déçu au départ peut-être parce que j’attendais trop, disons qu’il y a des Ken Loach qui m’ont plus touché que celui-ci mais tout de même c’est un film dont la trace reste présente en soi. Sur le fond on peut ne pas partager les options de Loach (on sent que sa sympathie va manifestement aux éléments les plus révolutionnaires qui refusent le compromis) il n’empêche que cela est montré sans manichéisme, c’est bien aussi l’horreur de toute guerre qui est pointée et les contradictions insurmontables qu’elles installent au cœur des êtres (la scène dans laquelle le « traître », c’est à dire seulement celui qui n’a pas eu la force de résister à la torture est très émouvante et constitue le centre de gravité du récit). Le film est peut-être un peu trop long, certaines scènes sont un peu appuyées, c’est d’une facture là aussi un peu trop attendue quoique différente, jouant ici sur la beauté de l’image et des paysages, sur la puissance collective, sur le lyrisme de la narration.

Et puis un vrai plaisir, « Little Miss Sunshine » : on rit beaucoup mais il y a aussi beaucoup d’émotion véritable, une analyse au scalpel d’une certaine Amérique, des personnages de loosers très attachants, mais que leur énergie progressivement libérée, leur puissance de vie vont rendre d’une certaine façon vainqueurs. La petite fille qui ne sera jamais Miss Sunshine est véritablement craquante et, oui, est un vrai rayon de soleil comme tout ce film dont on sort avec des envies de chanter quoique la réalité ne soit pas bien gaie.

Voilà pour la mise à jour de mes films…

Ah, et puis, last but nos least, j’ai remonté dimanche matin mon vélo de la cave, je lui ai refait une beauté, j’ai regonflé ses pneus et suis parti faire un tour dans les petites rues du quartier. Quel plaisir ! Le vélo est tout à fait adapté à l’échelle de mes parcours de loisirs à Paris, il me donne un sentiment de liberté pour aller d’un point à un autre que ne me donne pas la marche à pied trop lente, les transports en commun trop contraignants, la voiture, étouffante. J’ai commencé à retrouver mes sensations et n’ai eu aucune appréhension à remonter sur ma machine. Ma jambe tire encore un peu mais ce n’est presque rien. Je ne me suis pas encore décidé à mettre un casque que j’ai pourtant imposé à Bilbo mais ça viendra. En tout cas je me déplace avec une prudence de sioux, je m’arrête plutôt que de forcer le passage, je passe très au large des véhicules arrêtés mais occupés que je dépasse.

Oui, la vraie mise à jour,c’était bien celle-ci, reprendre le vélo, renouer ce fil interrompu…


Sunshine

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Commentaires
A
Ah ! l'excellent site " boite à images " ... J'y ai bcp appris !<br /> <br /> Quant au casque.... il serait temps !<br /> Je connais quelqu'un qui n'en portait pas.... et bon.... je vais pas alourdir l'atmosphère.... disons qu'il a maintenant un excellent fauteuil roulant électrique ... :((
V
D'accord avec ton appréciation, Nuages...<br /> <br /> Et puis, non, non, ce n'est pas si terrible que ça le vélo à Paris, surtout quand on le pratique en loisir, sans stress, le week-end, il y a plein de petites rues tranquilles très agréables et quand même, d'année en année, les pistes cyclables se multiplient même si ce n'est pas Amsterdam ou les petites routes de campagne. (Content de ton passage Lydiel, il faut que je me fasse au nom...)
L
Tu fais du vélo dans Paris ?!!! Tu as bien du courage ! C'est plat (en partie) et c'est bien le seul avantage :=))))<br /> Et merci pour la mise à jour. Bises.
V
Tu devrais aussi mettre des coudières et des genouillères en plus du casque... On sait jamais ! Raaa je taquine... mais on a pas envie de te voir retourner à l'hosto. Paris en vélo c'est quand même pas la campagne...
P
Je te vois, de nouveau heureux sur ton vélo, je suis contente pour toi. Hum oui le casque ce ne serait pas une mauvaise idée (dit celle qui n'en porte pas !) :-)
Les échos de Valclair
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