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Les échos de Valclair
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11 mars 2007

Heureuse conjonction

Donc hier je m’apprêtais à partir en promenade. Sans trop savoir où j’allais aller. Peut-être un peu sur les bords de Seine et puis à la Conciergerie, je voulais y voir l’exposition sur les capitales d’Arménie qui se termine bientôt.

Mon portable m’annonce un message. C’est l’amie chère qui piaffe à l’ENS à la recherche de la salle dans laquelle doit avoir lieu la table ronde de l’APA ! Je la rappelle immédiatement.

« Ben voyons, amie chère, ce n’est pas aujourd'hui, c’est la semaine prochaine ! Nous en avions parlé hier au téléphone, c’était clair pourtant… mais enfin puisque tu es donc à Paris, passons un moment ensemble…  »

Conjonction de hasards heureux et qu’on croirait faits exprès et qui m’ont valu le délicieux bonbon de sa présence ! Le fait qu’elle se soit emmêlée les pinceaux dans les dates, que je vienne de poster à l’instant mon entrée annonçant la date de la table ronde de sorte qu’elle n’ait pu la voir avant de partir pour Paris, le fait que Constance à qui j’avais proposé peu avant que nous allions nous promener ait décliné et qu’ainsi moi-même je fusse parfaitement disponible à ce moment là et précisément en train de partir seul vers une autre destination…

Alors voilà. Du coup je file vers le Luxembourg plutôt que vers la Seine. Je me sens gai, allègre, porté aussi par ce plaisir particulier que confère à un rendez-vous le fait d’être imprévu, heureux de troquer ma promenade solitaire pour une rencontre en réelle présence.

Plaisir de la veste tombée, plaisir du capuccino moussu sur une terrasse ensoleillée, plaisir de nos mots échangés et de nos regards qui voguent, plaisir ensuite de la marche lente et musarde dans le Luxembourg, plaisir des stations accoudés à la balustrade, au dessus de la foule qui déambule…

Je l’ai raccompagnée à l’entrée de son métro et me suis promené encore un long moment, prenant des photos, regardant passer les belles femmes que le printemps déjà dénude un peu, regardant les baisers des amoureux et les jeux d’enfants, m’attardant au ballet des voiliers sur le bassin, écrivant de ci de là quelques mots sur mon petit carnet dont proviennent ceux mêmes que j’écris en ce moment.

Et ce matin le temps est toujours aussi beau. J’ai fait le marché déjà et je vais aller nettoyer la terrasse et la table pour que, pour la première fois ce printemps, nous puissions déjeuner dehors. C’est cela aussi, c’est ce temps merveilleux, qui porte en moi cette simple et légère allégresse de vie.

Jardin_Luxembourg_mars_07_004


Jardin_Luxembourg_mars_07_007

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Commentaires
V
Oui c'était bien cette légereté et cette allégresse! il faut les noter ces moments, ils ne s'éternisent pas forcément, mon début de semaine a été plus chaotique, loin de tout ça, boulot, questionnements pénibles, insomnie, that's life, des hauts et des bas...<br /> Et pour redevenir léger, heureusement qu'elle était un peu tête de linotte, l'amie, car sinon je n'aurais pas profité de sa présence...<br /> Et que mon sourire puisse être un haïku, ça j'aime bien, voilà un haïku pas trop difficile à composer... Merci réciproque, Chère...
L
L'amie chère s'engouffre dans la bouche de métro. Elle jette un dernier coup d'œil derrière elle et l'aperçoit une dernière fois en haut des marches lui sourire. Elle emporte avec elle ce dernier dessin qu'il semble lui confier comme un idéogramme presque secret. Un haïku plein de tendresse pour lui souhaiter bon vent.<br /> Aux portes du métro, en bas des escaliers, un souffle chaud la happe et semble la soulever. Elle est si légère, portée par cette amitié. Elle vole au vent et semble comme un plume d'oreiller s'échapper d'un rêve d'après midi ensoleillé…<br /> <br /> Merci Val…
C
mais mais mais, cette amie chère...quelle tête de linotte!
P
C'est vrai que ce printemps ensoleillé se prolonge et on en profite. Il pleuvra peut-être demain, mais qu'importe ! On en aura profité. Des moments comme ça, comme tu décris, ces promenades dans la ville, (et c'est mieux bien sûr, quand on est deux), est-ce qu'en fin de compte, ce ne serait pas ça... Le bonheur ?
F
Légère allégresse de vie ! Tant mieux !
Les échos de Valclair
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