L'été continue...
Météorologiquement
parlant le week-end a continué comme il avait commencé dans une douceur
exceptionnelle qui donne envie de sortir, d’être dehors. D’autant plus que l’on
est au déclin de la saison, que les jours commencent à raccourcir, qu’on sent
venir le temps où il faudra se fermer à l’air ambiant, se calfeutrer sous de
lourds vêtements. J’avais quantité d’autres choses à faire mais j’ai presque
tout laissé en attente et me suis longuement promené. J’ai profité des
« vents sur le canal », une série de concerts et d’animations
organisés le long du Canal Saint Martin. Que la lumière y était belle. J’ai
écouté un concert tout au bord de l’eau, reprenant quantité de musiques liées
au cinéma, notamment des musiques de Nino Rota pour Fellini. Le chef d’ailleurs,
avec son petit chapeau, se donnait vaguement l’air du maître.
Paris
décidément est merveilleux, il faut bien que je me dise ça pour tous les
moments où j’ai envie de le fuir. J’ai fait des photos, siroté une bière en
terrasse, laissé couler le temps.
Je
me suis senti moins bien que la veille cependant. C’est un syndrôme typique des
dimanches soirs, de la fin du week-end, on voudrait retenir ce temps qui file,
la mélancolie tombe avec le soir.
Voilà
ce que je me suis dit : j’aimerais rester encore, prolonger... J’en ai
envie et pas envie en même temps. C’est que je suis gagné aussi par la
lassitude de la promenade solitaire qui peut-être a un peu trop duré. Je
ressens un petit pincement devant les groupes joyeusement animés, devant des
couples enamourés s’apprêtant à s’attabler et à profiter jusqu’au bout,
jusqu’au cœur de la nuit, de cette bienfaisante douceur. Ensemble cela a du
sens. Seul cela en aurait beaucoup moins. Moi je vais rentrer à la maison, je
vais retrouver Constance de retour de son week-end de yoga, nous allons dîner,
nous allons réintégrer notre quotidien, nous mettre en condition pour démarrer
notre nouvelle semaine de boulot…