Week-end à Chimay
Je
devais participer ce week-end à un atelier d’écriture organisé par Coumarine.
Il a été annulé à cause de l’insuffisance du nombre des inscrits. Comme j’avais
réservé ce temps et elle aussi nous en avons profité pour nous rencontrer,
beaucoup échanger et faire un peu de tourisme dans la région où devait avoir
lieu le week-end, en Thiérache belge un coin que je ne connaissais pas du tout.
Excellents
moments. Riches échanges à tous points de vue. Nous avons parlé de tout en
grande confiance et amitié, du monde des blogs, des promenades que nous y
faisons et des relations que nous y nouons, de nos mondes affectifs et
relationnels en général, de l’écriture, de ce qu’elle nous a apporté et nous
apporte à l’un et à l’autre. Je me rends compte d’ailleurs qu’écrire devient
vraiment important pour moi. J’y ai grand plaisir et le fait d’avoir des
retours positifs m’encourage. C’est cela aussi que m’a permis la mise en ligne
sur internet, donner un micro-lectorat à mes textes, savoir qu’ils sont reçus
avec plaisir et intérêt par quelques uns, cela change tout par rapport à une
écriture purement solitaire. Et de plus en plus j’ai envie aussi de me lancer
dans des écritures fictionnelles.
Nous
avons écrit d’ailleurs. Moins évidemment que si l’atelier avait eu lieu. Le
temps en plus a favorisé l’option promenade. Mais la chute rapide du jour à
cette saison nous a laissé tout de même quelques plages de temps où aiguiser
mutuellement nos plumes. Moi j’ai écrit un texte bref à partir de la dernière
consigne de Paroles plurielles dans un ton qui ne m’est pas habituel. Et
surtout je me suis lancé dans une nouvelle plus ambitieuse, j’espère que je
trouverai le temps, hors ce moment de parenthèse, de la poursuivre et de la
mener à terme. C’était super d’être côte à côte, écrire chacun de son côté mais
dans une forme de synergie. Il n’y a aucun doute que partager une activité
c’est créer une force d’entraînement.
Il
a fait un temps absolument magnifique. Ciel complètement bleu, temps froid et
sec typique de ce qu’on nomme « une belle journée de janvier ». La
petite ville de Chimay est jolie quoique un peu morte à cette saison mais quel
calme, c’est presque irréel pour des urbains comme nous un tel calme en centre
ville. Nos chambres d’hôtes donnaient sur une petite placette qui est au chevet
de la collégiale, silence absolu dès la nuit tombée, nulle rumeur de passants
ou de voitures. Mais on a pu dégotter tout de même quelques petits restos
sympas ouverts pour s’y régaler d’escavêche et autre truite ou lapin à la
chimacienne arrosés de la solide bière trappiste du coin.
La
campagne dans le secteur est douce, alternant plateaux agricoles aux légers
reliefs que ponctuent de nombreux villages avec leurs grosses églises au
clocher souvent en bulbe et zones de belles forêts, hêtraies et sapinières
surtout. Les prairies le matin étaient irisées de gelée blanche, il y avait
même quelques étincelantes plaques de neige résiduelle. Nous avons fait
plusieurs marches, à proximité immédiate de Chimay, vers les sources de l’Oise
et l’abbaye de Scourmont, lieu d’origine des fromages et bières de Chimay, vers
les lacs de l’Eau d’Heure… Ambiances à chaque fois différente dont ces quelques
photos peut-être donneront une idée…
Maisons et collégiale de Chimay
Arbres d'hiver devant les lacs d'Eau d'Heure
Sous bois
Un autre val clair...
J’écris
cela dans le train au retour entre Bruxelles et Paris ce lundi midi. On vient
de repasser sous les nuages,il se met à faire très gris et sombre. Serait-ce
qu’il fait plus beau là haut dans le Nord chez nos amis belges que dans la
supposée Douce France ?