Finalement...
Pour mes textes de fiction,
finalement je suis revenu à des pages mises en ligne sur mon ancien site. Ce
n’était pas si compliqué que ça à faire, simplement j’en avais un peu perdu la
technique. Franchement je préfère. La lisibilité me paraît bien meilleure que
sur Canal, bien plus adaptée à des textes éventuellement un peu longs.
Comme quoi je n’étais pas au
bout de mes hésitations !
Maniaqueries autour de la
forme ? peut-être pas seulement. Sur mon site free j’ai beaucoup plus le
sentiment d’être chez moi, moins dans le flux de l’immédiateté et du
commentaire. Et curieusement pour ces textes de fiction, pourtant par nature
théoriquement moins intimes, moins impliquant, j’ai plus de retenue à les
mettre en ligne, comme une forme de gêne, de pudeur qui est de l’ordre du
« à quoi ça rime ?, est-ce de la prétention ? » qui
m’incite non pas à les cacher sinon je ne les publierai pas mais à les mettre
comme un peu à l’écart.
Ça ne doit pas être très
clair tout ça, pas très rationnel mais bon c’est un ressenti.
Allez je cesse de gloser et
je rajoute deux textes, que j’aime bien pour l’histoire même de leur rédaction.
L’un comme l’autre sont le
produit de relations et d’échanges en ligne, ils existent parce qu ils ont été
conçus à partir d’un dialogue.
Il y a plus d’un an j’avais
commencé une correspondance avec une lectrice irlandaise. Elle s’était il me
semble entiché de mon site et disait y trouver des échos assez fantastique à
ces propres ressentis. A un moment de la correspondance elle m’avait dit avoir
une « fantasy » : « je me promènerai dans Paris au
hasard, je porterais un tee-shirt avec écrit dessus « je cherche
Valclair » et nous nous retrouverions ». Je lui avais dit que c’était
une idée délicieuse et un sujet de nouvelles et qu’il m’amuserait que nous en
écrivions une chacun sur ce thème. Elle n’avait pas donné suite et s’était
d’ailleurs éloigné du net avant de changer de vie de façon assez radicale. Mais
moi j’ai gardé l’idée et j’ai fini plus tard par écrire cette nouvelle.
Forcément elle lui est dédiée. J’ai eu l’occasion de la lire lors d’un week-end
à Hurtebise. Je me suis énormément amusé à le faire, il y a beaucoup de
dialogues, elle se prête à une lecture vivante et assez théâtrale et je dois
dire que j’ai senti que ça passait, j’ai fait sourire et rire et ça c’était un
vrai bonheur.
La seconde était venu d’un
dialogue avec Hélène, l’auteur d’un blog aujourd'hui défunt Eclat du Soleil et
du très bon pink blog. Elle avait manifesté l’envie d’une écriture érotique
partagée. J’avais répondu à sa sollicitation. Nous avions convenu plutôt que
d’une écriture à quatre mains d’une écriture indépendante mais sur un scénario
partagé. Là encore les circonstances de la vie l’ont amené à ne pas pouvoir
donner suite et à s’éloigner de la blogosphère. Mais moi j’ai écrit ma part et
je lui suis redevable d’avoir été par son projet déclencheuse d’écriture chez
moi. (Outre le pink blog, on trouve encore sur le net entre autres parties d’Eclat
du soleil, ses excellentes notes de lectures, je vous les recommande, à
sa suite je viens de me lancer dans la lecture de « Loin de
Chandigarh », beau pavé romanesque, je pense que j’en reparlerais.)