"L'état de Grace"
Hier soir je me suis affalé
devant la télé. Je ne suis pas très télé c’est le moins qu’on puisse dire parce
que j’aime voir le cinéma sur grand écran et parce que j’ai peu de temps, mon
écran est bien plus celui de mon ordinateur.
Mais hier, rentré un peu
tard et assez vidé du boulot (je pars en week-end prolongé dès demain matin,
donc cette semaine j’ai dû mettre les bouchées doubles pour pouvoir prendre
toute la journée de vendredi), je n’ai eu envie de rien d’actif, pas même de
faire l’effort d’aller lire mes blogamis, encore moins celui d’écrire. Je me
suis installé devant « L’état de Grace », cette série de politique
fiction qui voit une femme issue de la mouvance associative et féministe
accéder à l’Elysée et qui de surcroît se trouve enceinte alors même qu’elle ne
croyait plus pouvoir accéder à la maternité. Naturellement c’est assez piquant
en pleine montée en puissance de Ségolène. Ces deux dames sont fort différentes
mais elles ont tout de même quelques points communs, une volonté de faire de la
politique un peu autrement notamment, la fameuse démocratie participative chère
à Ségolène (est-ce qu’en vrai ce sera de la politique autrement, ou n’est-ce
qu’un peu de démagogie, ça c’est autre chose, pour l’instant je n’en sais
fichtre rien). Et bien franchement j’ai passé un bon moment. C’est très
« air du temps », un brin caricatural et souvent un peu lourd (le
personnage du « first man » en particulier est lassant à la longue)
mais c’est plutôt sympathique, c’est enlevé et assez drôle et mine de rien ça
gratte à sa façon sur bien des thèmes qui méritent de l’être : les
rapports hommes-femmes; les rapports au pouvoir ; les femmes, le travail
et la maternité ; le poids des communicants dans la politique; les
solidarités de caste, entre bien d’autres. Je crois bien que la semaine
prochaine je m’affalerai à nouveau pour voir la fin de la saga.