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Les échos de Valclair
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8 octobre 2007

La nuit, le jour...

Quelle joli week-end. Comme si les belles journées qui ont manqué cet été s’étaient mises en réserve pour ressurgir en sa parant des couleurs mordorées de l’automne.

Samedi soir on a circulé à vélo parmi les installations de la Nuit Blanche, dans sa partie est, la plus proche de chez nous, accumulant les minis impressions dont voici quelques unes parmi d’autres :

La dalle des Olympiades et la tentative d’y faire un travail de quartier en mêlant images et sons de personnes habitant ou passant par là, un joli hymne à la diversité, un bel appel à la reconnaissance de l’autre, c’était plein de bons sentiments mais un peu confus et peu accrocheur plastiquement ;

En face le mur animé, projections géantes sur la Fac Tolbiac, coloré, vivant, joyeux, les enfants présents adoraient et nous aussi on aimait bien ;

Les voitures faussement végétalisées, lumineuses dans la nuit, le long de la Rue Tolbiac ;

Les capharnaums plutôt foutraques sur la dalle de la Grande Bibliothèque, où se mêlaient faisceaux du lumière et projections d’images, sons électroniques et parole humaine, mouvements initiés par des mécaniques bizarres et sophistiquées ou par les jeux du vent. Tout ça était amusant, cocasse même parfois par l’étrangeté des associations, on peut y passer un bon moment pas désagréable mais on ne peut s’empêcher de se demander quel est le sens de tout ça qui paraît plutôt gratuit au final ;

L’autobus dressé, comme une fusée, dans le parc de Bercy, avec, provenant de ses phares deux puissants faisceaux lasers à la conquête du ciel, une sonorisation évoquant le voyage, la chant des grillons comme un parfum d’ailleurs, des transats au pied sur lesquels s’installer dans cette belle nuit, malgré la fraîcheur tombante, nous sommes restés un temps assez long, c’est le moment que j’ai préféré je crois, porteur de rêverie…

S’y mêlaient à l’heure où nous déambulions dans la Nuit Blanche les rumeurs parvenues des cafés où les amateurs de rugby suivaient le fameux match bleus/all blacks. Je me suis avancé à un moment pour essayer de lire l’écran. 70/13 ai-je cru voir ! Je me suis dit : oulà quelle pilée ! En même temps l’ambiance dans le café ne me paraissait pas à l’unisson. En fait ce que j’avais vu c’était le temps joué, 70 mn et 13 secondes ! Renseignements pris j’ai compris qu’on en était à ce fameux 18-20 et que toute la tension des spectateurs se résumait dans ce « tiendront-ils ? ». Peu de temps après les cris et chansons n’ont plus laissé aucun doute sur l’issue, la foule s’est répandue dans les rues, Nuit Blanche et Fête du Rugby se sont mêlées dans une ambiance il faut le dire plutôt bon enfant et sympathique.

C’est vrai qu’on aurait pu continuer longtemps ainsi, poursuivre plus loin la promenade, y passer la nuit, il y avait mille choses à voir, à ressentir. Mais l’accumulation ce n’est pas évident non plus. C’est ce qui caractérise aussi ce genre de manifestation où tout se mêle. On voudrait être partout à la fois. On sait que c’est éphémère, on a le regret de cet éphémère.

D’un certain côté ça me fait penser à internet avec cette multitude de sollicitations, ces mille choses que l’on peut croiser, apercevoir, dont on peut happer une bribe, et devant lesquelles on va passer sans s’arrêter ou si peu, papillonner, zapper quoi… Il manque ce temps d’absorption longue, de concentration face à l’œuvre, celui que l’on a par exemple face à un livre que l’on juge essentiel, dont on va s’accompagner pendant des semaines, sur lequel on va revenir.

Alors pour évoquer cette nuit plutôt que de saisir tel ou tel dispositif par une image fixe, je vous mets volontairement cette photo, ce tremblé, nuit, lumière, mouvement…


Nuit_blanche_012


Dimanche la journée a été magnifique. Mon quartier était envahi par un de ses traditionnels vide-greniers. J’y ai fait une agréable déambulation dans la tiédeur de l’après-midi, je n’allais pas chercher des objets ou des livres, j’en ai déjà trop et de toute façon je ne suis pas un bon chineur. Mais quel plaisir de me balader appareil photo en bandoulière et de tenter de croquer ici ou là une atmosphère, une gueule, un objet. Cette journée éclatante était un beau pendant de la jolie nuit qui l’avait précédée.


Vide_grenier_butte_aux_cailles_026

Vide_grenier_butte_aux_cailles_009




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Commentaires
V
Ah oui, il aurait fallu avoir le don d'ubiquité pour être partout à la fois dans cette fameuse nuit et vous y croiser peut-être, promeneurs amis...<br /> Tiens, à propos, Lydiel, est-ce que tu tiens toujours stand au marché Richard Lenoir? Si c'est le cas je viendrai t'y faire un petit coucou un de ces samedis (pas le prochain, je pars en week-end).
L
J'étais sur la partie nord de la ligne 14. C'était ma première Nuit Blanche et j'ai vraiment beaucoup aimé. Quant à le raconter, c'était à la fois trop géant et, comme tu dis, trop éclaté. Vraiment bien en tout cas !
P
Ben voilà... c'est la partie de la Nuit Blanche que je n'ai pas vue. Avec ton récit, j'ai le complément... et j'ai eu à peu près la même perception...<br /> <br /> Amicalement
B
C'est vrai que, pour une fois, je regrette l'éphémère ou, plutôt un éphémère aussi court qui ne permet pas de profiter de tout ce qu'on voudrait voir ou sentir, surtout quand on a été réveillé les nuits précédentes pour des bêtises laborieuses.<br /> <br /> Ou alors, il faudrait que ça revienne plus souvent, une fois par saison, par exemple...
M
douce quiétude ...<br /> bien agréable de marcher dans tes pas <br /> merci :)
Les échos de Valclair
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