Bousculade de rentrée
Ma reprise est encore une
fois un peu sur les chapeaux de roues. Ah, diable, je crois que je serais
vraiment mûr pour le mi-temps, dommage que dans mon boulot je ne puisse pas. En
plus mes soirées et mon week-end sont assez chargées, plusieurs amis
provinciaux s’annoncent entre le week-end et les jours alentours ce qui est
plutôt sympathique, bref ça vit, mais je me sens frustré de ne pas avoir
suffisamment de temps pour mes petites affaires, mes petites écritures, mes petites
promenades internautiques…
Mon voyage déjà me paraît
loin. J’ai repris mes notes écrites sur le moment. Les taper sur l’ordinateur c’est à la fois le plaisir de réactiver le souvenir et le plaisir de l’écriture
puisque je ne peux m’empêcher de corriger la forme de mon texte et de
l’enrichir. Mais règne aussi un sentiment plus mitigé, celui d’être un peu dans
du réchauffé, ce n’est pas le même plaisir que l’écriture vive dans le moment
même du ressenti. J’ai l’impression aussi de procéder à une activité un peu
vaine, un peu névrotique d’une conservation qui se voudrait quasi-exhaustive,
ne s’autorisant pas à sauter une journée ou une promenade de la relation de
voyage. Je me dis que du coup ce genre d’évocation doit paraître plutôt longuet
et rasoir pour le lecteur lambda qui n’a pas lui même vécu ces moments. Je suis
là dans la fonction de mémorisation pour soi du journal plus que dans sa
fonction de réflexion et de communication avec autrui. Je le sens bien et
j’essaie alors de gauchir mon texte dans le sens de ce que serait un reportage
mais ce n’est pas évident. Enfin j’ai presque fini, je mettrai ça en ligne
demain avec quelques photos, vous lirez ou survolerez en diagonale selon votre
envie…