Soleil hivernal

Ce soir vers 6 heures en sortant du bureau, pour la première fois cette année j’ai eu vraiment le sentiment de l’hiver. Un vent glacé balayait l’avenue. J’ai remonté le col de mon manteau et j’ai eu soudain en un seul flash des violentes envies d’ailleurs...

Envie de partir au jour levant sur le sol gelé et crissant sous les pas,

Envie des chemins écartés entre les arbres ployant sous le neige,

Envie du soleil éclatant des belles journées lorsqu’on au-dessus des brumes des vallées,

Envie du mouvement rapide du corps et de sentir sous le froid vif le corps qui se réchauffe à son propre mouvement,

Envie de retour à la journée tombante, après s’être soûlé d’air et de froid, dans la chaude ambiance des maisons, envie d’un feu qui ronfle dans la cheminée, de tartines de pain à la croûte épaisse que l’on trempe dans le chocolat fumant,

Envie de sentir le corps recru des fatigues de la journée qui s’abandonne après l’effort à la jouissance de la détente, envie de cette fatigue là, loin de toutes ces fatigues de tête qui nous encombrent.

Toute la journée aujourd'hui encore il a fait beau. J’ai vu coincé derrière mes fenêtres le soleil traverser le ciel. Je suis arrivé au bureau alors qu’il faisait encore nuit, je suis reparti la nuit était déjà de retour. L’essentiel était dehors, pas dans mes paperasses.

Pas trop envie d’écrire non plus. Ce sont d’autres paperasses. J’ai commencés des textes ces derniers jours, aucun mené à terme. Ce n’est pas grave.

J’ai pris quelques photos, quelques beaux instants, dans la lumière qui descend, vendredi après-midi dernier en sortant du bureau en début d’après-midi, là-bas dans ce lieu que j’aime bien entre Seine et ciel, là où il y a du ciel, beaucoup de ciel, j’ai envie de ciel…

J’ai envie de vous les donner sans plus de commentaires…

Comments

[nuages]

Ce que tu couves ? Je n'en sais rien au fond, mais on lit dans ton billet le désir de ciel, d'espace, d'absolu, de vraie vie, de sensations visuelles, gustatives, tactiles...
Ces photos sont étonnantes. Une lumière blonde, des images presque monochromes, d'une ville lisse et contemporaine, presque de science-fiction. Seuls les personnages, qui ne sont pas vêtus de combinaisons spatiales ou de collants couleur alu (comme dans les films d'anticipation des années 50), nous disent qu'on est bien ici et maintenant.
Merci aussi pour ton salut amical de l'autre jour; j'ai finalement rencontré la personne dont je parlais, nous avons passé deux bonnes heures, délicieuses, ensemble... c'est déjà ça, mais je ne connais rien de la suite.

[valclair]

Merci à tous de vos passages amicaux.
Heureux que vous y ayez senti cette paix qui y était en effet. Mais avec d'autres choses.
Chère Ségo comme toujours est fine mouche. Oui je couve quelquechose. Quoi exactement? Je ne sais pas trop moi-même...

[fc (coquelicot)]

Te lire donne effectivement envie de ciel. Comme ça fait du bien, j'en avais besoin aujourd'hui. Merci!

[Ségolène]

Ouh... toi tu nous couves quelque chose ;)

[Pralinette]

Val, mon ami, avec toute sa sensibilité constamment à fleur de peau, reçois mes amitiés et bises.