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Les échos de Valclair
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9 janvier 2009

Happé

Il faisait si beau l’autre matin !

Avec cette belle lumière qui accompagne le temps froid de l’hiver.

Avec ce soleil clair qui faisait étinceler le peu qu’il restait de neige dans le square que j’ai traversé sur le chemin du bureau.

Mais tandis que je marchais, m’a traversé soudain cette évidence que je n’étais pas pleinement au spectacle que je traversais. J’étais happé dans mes mots, pensant à des billets que j’avais envie d’écrire, en construisant même mentalement des bribes. C’était comme si se mettait en place une sorte de réflexe, tout mon espace mental un peu vide se trouvant immédiatement investi par cette compulsion d’écrire au détriment du simple plaisir d’être, du ressenti de la sensation immédiate. Comme si la liberté d’écrire ou de ne pas écrire m’échappait. Comme dans une addiction…

Là je me suis dit : danger, ce danger de tout temps si présent chez moi mais qui peut-être, par la force des habitudes et des automatismes que je me suis moi même créés, est en train de devenir de plus en plus menaçant, ce danger de ne me payer que de mots.

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Commentaires
V
Tout ça Pivoine ne me parait pas si compliqué en fait.<br /> D'ailleurs nous avons tous en nous des éléments contradictoires .<br /> Et certains dont je suis en effet y ajoutent le souci (ou la manie, c'est selon) de s'analyser ce qui je te l'accorde peut sembler rajouter de la complication.
P
Valclair, si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer !!!<br /> <br /> o;)))<br /> <br /> t'es encore plus compliqué que moi et c'est pas peu dire o;)))
V
Me payer de mots, Charlotte, au sens où je les laisserais trop s'imposer comme substitut à la présence réelle au monde ou à l'action. <br /> Suivre son désir n'est pas toujours bon. Par exemple celui qu'a l'alcoolique pour sa bouteille. C'est cette analogie que j'ai voulu souligner en parlant de compulsion ou d'addiction même si bien sûr je n'en suis pas là, mais c'est ce type de danger que je ressens dans ces moments où j'ai l'impression de me laisser envahir par le souci hors contrôle de mots à écrire.
C
..."ce danger de ne me payer que de mots"Et si c'était ainsi que tu es le plus heureux ,où est le problème?...bien que le mot "payer" ne me semble pas le mot approprié... mais c'est toi qui sais.<br /> Parles tu du danger de rester dans l'imaginaire (par l'écriture) et de pas savoir profiter du réel?( la beauté des paysages enneigés)<br /> Pour ma part je crois que l'important est de suivre son désir .
V
Très juste Lyjazz l'analogie avec la photo, j'ai écrit des trucs là-dessus aussi mais je ne sais plus quand, cette impression quand je me ballade avec mon appareil photo de voir non pas spontanément mais à travers le cadrage possible de la photo à faire, c'est à la fois une richesse, ça permet de mieux voir et un écran, ça enlève de la spontanéité à la vision.<br /> Pareil pour les mots dans la tête, à la fois enrichissement et effet pervers.<br /> C'est pourquoi à la fois j'aime bien cet état un peu dissocié mais parfois la dissociation est trop grande et là je le vis mal, c'est ce qu'a bien perçu Wictoria quand elle parle de "débordement", c'est exactement ça par moment les mots en projet me débordent.<br /> Et je garde Coumarine cette notion de compulsion avec ce qu'elle a de négatif en effet, car c'est bien ainsi que je le ressens à certains moments, à certains moments seulement rassure-toi. Mais ne t'excuse pas d'avoir été longue, car tu parles sur le fond et ce sont ces commentaires de fond qui sont les plus intéressants et enrichissants.
Les échos de Valclair
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