Lapsus et promenade
Une amie m’a fait remarquer
par mail que j’avais écrit la phrase suivante dans mon précédent billet :
« Comme si la liberté d’écrire ou de ne pas m’écrire m’échappait. »
Elle m’interrogeait sur la présence de ce m’ devant écrire.
Oui, j’avais mis ce m’
devant écrire ! Bien sûr écrire c’est toujours aussi m’écrire avec les
diverses nuances selon lesquelles on peut prendre ce petit pronom : écrire
pour moi-même, m’écrire à moi même, écrire mon moi…
Mais c’était un lapsus. Ce
que je voulais écrire c’était plus simplement : « Comme si la liberté
d’écrire ou de ne pas écrire m’échappait ».
N’empêche le lapsus était
bien sorti tel quel. Comme chaque fois je m’étais relu avant de publier et
plutôt deux fois qu’une, et pourtant j’avais laissé passer.
Ah ces lapsus ! Celui
ci, comme tous, n’est sûrement pas totalement anodin. J’ai rétabli donc mais
voulu retenir trace cependant de ce qui était d’abord sorti et c’est pourquoi
j’ai écrit ici ces quelques lignes.
Merci l’amie, oh lectrice si attentive !
Mais aujourd'hui à nouveau
il faisait si beau, aujourd'hui encore la lumière était superbe sur les restes
de neige, on est allé se promener avec Constance au bois de Boulogne, un
endroit presque exotique pour nous qui ne fait pas partie de nos lieux
habituels, mais j’avais envie d’aller au bord des étangs que j’imaginais
complètement gelés.
Ils l’étaient en effet, mais
l’air pinçait moins que ces derniers jours, il n’y avait pas de vent, il y
avait même quelquechose de doux dans le caresse du soleil. Beaucoup de gens
s’amusaient sur la glace malgré les inévitables panneaux d’interdiction. Je
pense que là pour le coup il n’y avait aucun danger. Enfin on s’amusait jusqu’à
ce que les équipes de sécurité viennent siffler la fin de la récréation et tous
alors nous avons reflué vers la terre ferme comme une troupe de gamins sifflés
par la maîtresse.
En tout cas j’ai profité à
plein de ma promenade. J’ai fait des photos mais je n’ai pas senti l’appareil
parasite mais plutôt en l’occurrence comme un bon compagnon, aidant à mieux
voir. Les mots ne se pressaient pas dans ma tête, nulle envie d’écrire ou de
décrire sur le moment, l’instant m’accaparait suffisamment, je préfère ça même
si maintenant, après, alors que la nuit est tombée, alors que je suis paisiblement
installé devant mon ordinateur j’ai plaisir à en déposer une trace.
Comme pour tout finalement c’est une question de juste équilibre…
Les images sont cliquables