A distance
Décidément, je suis à distance.
Une fois encore j’ai laissé passer des jours et des jours sans aller dans le blogomonde. Pendant une bonne semaine, je n’ai pas ouvert les blogs amis, je n’ai pas même ouvert le mien, ne serait-ce que pour aller voir si j’avais des commentaires. Je me suis rendu compte de ma propre absence en découvrant l’autre jour deux spams bien installés en commentaires depuis plusieurs jours sans que j’ai réagi !
C’est un éloignement auquel je ne pense même pas. C’est juste comme ça et je n’ai pas envie de le questionner, de me lancer dans des considérations sur un éventuel assoupissement collectif de la blogosphère et sur mes propres oscillations dans mon désir de communiquer et dans mon rapport à l’écriture, tout ça je l’ai fait ici ou là et je reste il me semble globalement dans une même disposition d’esprit.
Cette nouvelle absence est seulement le signe d’un éloignement qui, malgré quelques beaux retours de flamme, ne cesse tout de même, de mois en mois, de s’approfondir.
Je ne suis pas un homme de rupture, je n’ai jamais été enclin à quitter, ni sur le plan professionnel, ni sur le plan relationnel.
Pas plus donc ici ne dirais-je : j’arrête.
Je me laisse juste aller au fil de la pente et force est de constater que c’est la pente de l’éloignement.
Évidemment parfois je me dis que tel ou tel film, tel ou tel livre mériterait que je me décarcasse un peu et que je donne mes coups de cœur en partage. Ada m’a gentiment rappelé ce que pouvait avoir de précieux ce genre de billet.
Alors je vous dirais juste en deux phrases que Tomboy est un film magnifique, d’une extrême sensibilité et délicatesse, sans doute très nourri de souvenirs autobiographiques. Ne le manquez pas. Mais Traou, sortie de sa retraite de blogueuse, en a déjà excellemment parlé.
Et que l’exposition Cranach aussi est à la fois intéressante et superbe, qualité du trait et de la composition, richesse des thématiques et de leur entrecroisement parfois contradictoire dans une même toile, beauté des corps nus ou somptueusement mis en valeur par les costumes, troublant érotisme subliminal ou assumé des corps mais aussi des demi-sourires énigmatiques des femmes...
Ceci ne nécessiterait pas vraiment un billet qui peut-être n’est là que pour dire : j’existe encore…