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Les échos de Valclair
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7 janvier 2009

Anniversaire et statistiques

Ces périodes de début d’année, favorables aux résolutions comme aux palmarès, bilans, recensions de tous ordres, le sont aussi pour faire le point et se pencher sur l’écriture de ce blog. D’autant que le début d’année marque aussi l’anniversaire de mon expression en ligne. J’avais décidé de me lancer dans le diarisme sur internet au 1° janvier 2003, en fait j’ai d’abord testé mon site en local et je n’ai basculé en ligne que le 20 janvier. Je me souviens comme si c’était hier de mon émotion au moment du clic fatidique. Et j’attaque donc ma septième année d’écriture en ligne…

Et ça fait quoi au total tout ça…

Avec un mélange d’amusement et de méticulosité vaguement obsessionnelle, je me suis lancé dans une analyse statistiques de ces pilées de mots accumulés.

Ça m’est assez facile car j’écris tout d’abord dans un fichier word, le même depuis le début de l’aventure et je ne copie mes billets sur le blog qu’à posteriori.

Ce fichier, échos.doc c’est à peine 5 petits Mo. Mais c’est 3 754 540 signes, c’est 649 671 mots, c’est 944 pages serrées, en caractère times new roman 11. C’est 973 entrées dont 882 sont devenues des billets . Et tout ça représente combien d’heures passées à gribouiller sur des carnets ou à taper sur mon clavier ? Là-dessus je n’ai aucune statistique mais ce doit être assez effrayant !

Il y a un peu plus d’entrées de journal que de billets publiés, car certaines de mes entrées ne sont pas mises en ligne. Mais en contrepartie le journal sur internet comporte des photos et surtout, depuis que j’ai migré de mon ancien site vers un blog, vos commentaires et mes réponses.

Année par année ça donne ça :

2003 : 153 entrées, toutes en ligne, 148 pages

2004 : 130 entrées, 124 billets en ligne et 6 entrées hors ligne, 138 pages.

2005 : 161 entrées, 98 billets sur l’ancien site et, à partir d’octobre, 45 billets de blog sur canalblog, plus 18 entrées restées hors ligne, 146 pages.

2006 : 191 entrées, 176 billets en ligne, 15 entrées restées hors ligne, 171 pages.

2007 : 185 entrées, 168 billets en ligne, 17 entrées restées hors ligne, 158 pages.

2008 : 149 entrées, 114 billets en ligne, 35 entrées restées hors ligne, 147 pages.

Il y a donc une grande stabilité d’ensemble malgré quelques évolutions. Le pic est atteint en 2006, tant en nombre d’entrées, de billets publiés, de nombre de pages. Je suis à peine moins prolixe en 2007. Par contre il y a une décélération non négligeable en 2008. Pas tant en nombre de pages, qu’en nombre d’entrées (celles-ci ont donc tendance à être plus longues) et surtout en nombre de billets publiés. Je m’y attendais mais peut-être pas dans cette proportion : A vue de nez j’aurais estimé à 10% la part de mes entrées restant hors ligne. C’est plus. Cette réserve a plusieurs causes : il y a de plus en plus de gens dans la blogosphère avec qui j’ai des interactions réelles, je laisse filer mon anonymat et plus de gens même hors blogosphère me connaissent comme blogueur, enfin j’ai vécu au cours de l’année écoulée certains évènements qui m’ont conduit à des interrogations et réflexions que j’ai préféré garder pour moi. Cela dit je tiens à ce que mon blog conserve sa part d’expression sur ce qu’il est convenu d’appeler l’intime, je ne veux pas basculer dans un blog qui serait fait avant tout de notes culturelles ou de jolies réflexions générales sur la vie tendant à appeler le consensus et le commentaire appréciateur.

Il y a donc un relatif mais incontestable ralentissement de mon rythme d’écriture. J’ai tendance à moins lire les blogueurs que je ne le faisais à une certaine période. Je commente peu et je suis peu commenté. Je devrais donc avoir le sentiment que le temps consacré à ces activités se réduit. Or c’est tout le contraire qui se passe du moins dans l’impression que j’en ai. Je me sens envahi par cette écriture et par tout ce qui va avec. J’ai l’impression parfois de me forcer même si je suis toujours satisfait lorsque je termine un billet et le mets en ligne. Peut-être est-ce tout simplement de l’usure, une moindre motivation. Alors derrière se pose la question qui me traverse parfois et de plus en plus souvent. Je me dis : un jour il faudra finir ! Je ne parle pas ici seulement de l’expression en ligne mais plus globalement du fait de tenir journal, d’écrire tant et tant sur moi et sur ce qui gravite autour de moi…

Finir ? Passer à autre chose ? Passer à quoi ?

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Commentaires
V
Non, non, je ne suis pas prêt d'arrêter, mais n'empêche la question du terme, de l'horizon est présente, à la fois en termes généraux et par rapport à certains effets pervers de l'écriture de soi. Je vais vous écrire aujourd'hui un de mes ressentis récents qui fait partie de ces effets pervers et puis je reviendrai là-dessus sûrement plus longuement dans un prochain billet, rebondissant sur certaines de vos réflexions dont je vous remercie. <br /> Je parle ici spécifiquement de l'écriture du moi, du fait de tenir journal, qu'il soit en ligne ou hors ligne. Car j'ai aussi des envies d'écriture dans la fiction et le temps consacré au journal m'empêche de me lancer (ou est un prétexte pour ne pas me lancer).<br /> Bienvenue Lyjazz, blogueuse débutante dis-tu mais manifestement pas écrivante débutante. Je m'en vais explorer mieux. Il me semble que je t’avais déjà croisée suite à un précédent commentaire mais je n’avais dû faire qu’un survol. En tout cas dans ce beau billet "tissu de temps sensible" je sens courir des problématiques qui ne sont pas très éloignées des miennes .<br /> Ségo, ta citation, c'est quoi? le Petit Prince peut-être mais je ne suis pas sûr.
S
" Quand il allume son réverbère, c'est comme s'il faisait naître une étoile de plus, ou une fleur.<br /> C'est une occupation trés jolie.C'est véritablement utile puisque c'est joli. "
F
Des chiffres impressionnants (plus d'un demi-million de mots...) et une analyse très fine des motivations et des phases qui accompagnent cette activité.<br /> <br /> Ta remarque "un jour il faudra finir !" m'a jetée dans des abîmes de réflexion. D'abord parce que, comme Pivoine et quelques autres ci-dessus, je te vois comme "un vrai diariste" et que tu ne me sembles pas prêt à/près d'arrêter d'écrire cette "écriture de soi" (de soie chez certains diaristes japonais). <br /> <br /> Il me semble que cette tentation s'apparente à celle que l'on ressent dans certaines relations amoureuses avec un équilibre toujours précaire entre attachement et dépendance...<br /> <br /> Il me semble aussi qu'il serait difficile de "finir" - arrêter le blog par exemple - sans savoir justement à quoi on va passer ensuite. L'être humain comme la Nature a horreur du vide. <br /> <br /> Avec tout ça, nous autres lecteurs, égoïstement nous souhaitons bien sûr que tu continues !
L
Un beau parcours. <br /> Et un questionnement qui me semble identique, toutes proportions gardées, à celui de Philippe Caubère qui se demande quoi faire quand il aura fini de parler de lui et de sa vie...<br /> <br /> Je crois qu'on n'en a jamais fini... si l'on considère que l'on est son meilleur ami. <br /> Comme le dit Pivoine, diariste me semble adéquat. <br /> <br /> Bon anniversaire de blog, d'une débutante !
O
Des statistiques... des chiffres au fond. Ce que tu ne dis pas clairement mais que l'on sent à travers l'exposé, c'est le poids de chaque mot, l'émotion qui se cache derrière chacun. Au fond, c'est ça le plus important.
Les échos de Valclair
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