Le pépiement des envies
J’avais, cette nuit, laissé ouvert
le velux au-dessus de notre lit.
Vers cinq heures et quart j’ai
été éveillé par les pépiements d’oiseaux, qui sont intenses aux premières
lueurs de l’aube. C’est une explosion pour saluer le jour qui s’apaise ensuite.
Ma première pensée de l’éveil
a été : rares sont désormais les journées où je m’éveille avec des
pépiements d’envies dans le cœur
Ce n’était pas la joie d’entrer
avec gourmandise dans la nouvelle journée qui s’offre.
Je suis trop encombré de
pensées.
Je suis trop encombré de
mots.
Parfois je voudrai les
secouer.
Bon, je me suis levé, je me
suis construit une envie, je vais aller faire un tour au jardin extraordinaire
installé aux Champs Elysées, ce sera sans doute une beau moment, une belle journée…
Mais c’est une envie
construite, pas un désir d’évidence…
Je le hâte car je veux y
être à l’ouverture, avant les grandes foules annoncées…