Je m'en vais voir l'océan
J’ai l’impression que bientôt je finirai par ne venir sur ce blog que pour dire que je m’en vais ici ou là et que je n’écris pas !
Pourtant plusieurs fois dans la semaine j’ai eu envie de parler de choses ou d’autres. Mais de là à faire le pas de rédiger ! Le week-end dernier j’ai repris à deux reprises le chemin du cinéma. Pendant les bandes annonces j’ai réalisé qu’il n’y en avait aucune que j’avais déjà vue. Signe que ça faisait un moment que je n’avais pas mis les pieds dans une salle obscure. J’ai vu « Mères et filles » et « Fish tank », deux films que j’ai apprécié avec certaines réserves pour l’un comme pour l’autre. J’aurais voulu dire ce qu’en eux j’avais aimé et ce que j’avais moins aimé. J’aurais voulu aussi développer les réflexions qu’avaient fait naître en moi ces deux façons de faire du cinéma, si différentes, le contraste étant rendu frappant par le fait de voir ces films de façon si rapprochée, à quelques heures d’intervalle. Ce genre de billet ne sort pas au premier coup de plume, il nécessite un certain travail, je n’en ai pas eu le temps, ou, plus exactement, je n’en ai pas pris le temps.
A défaut de ce billet je me suis dit qu’il fallait au moins – et là c’est de la fonction mémorielle pour soi-même du journal qu’il s’agit – noter le titre, l’impression qu’ils m’ont fait en quelques mots lapidaires. Mais ça n’a guère d’intérêt de publier ça. J’ai pensé alors à un autre fichier possible, une sorte de mémento, où noter ce que j’ai vu, ce que j’ai lu, qui j’ai rencontré, en une ligne, comme on le ferait dans les marges d’un agenda. J’ai même commencé ça une fois sans m’y tenir. J’y repense chaque fois que ce journal se fait peau de chagrin. Ainsi, n’arrivant pas à faire de vrais billets sur ces films vus, ai-je voulu reprendre ce fichier mémento mais non sans immédiatement me questionner sur le sens d’une telle pratique. A quoi ça rime ces prothèses de la mémoire, cette volonté dérisoire de retenir ce qui s’enfuit ? Ça aussi ça aurait pu faire un billet !
Bref pour l’heure je pars m’aérer une dizaine de jours, me gorger d’air marin, du grand vent, m’imprégner du rythme de l’océan, me sentir au plus près des éléments, ça, ça vous aère les neurones et remet les pendules à l’heure.
Pas de connexion, l’ordinateur tout de même des fois que je veuille écrire, plusieurs livres à bouquiner sous la couette (dont certains arrivés par porteur spécial depuis la Belle Province), ma parka, de bonnes chaussures…
En route !