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Les échos de Valclair
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16 septembre 2009

De retour, un peu...

Ce soir j’ai repris la plume, enfin le clavier, et j’ai remis assez longuement le nez dans la blogosphère après un moment de presque complète mise à distance qui s’est prolongé plus que je n’imaginais.

J’ai carrément sauté à pieds joints par-dessus une semaine, sans venir déposer la moindre ligne ici, sans écrire non plus par ailleurs pour moi même. Il m’est même arrivé de rester quatre jours entiers sans aller sur internet (sauf pour lire et répondre à mes mails), sans faire tourner mon agrégateur, sans avoir la curiosité d’aller jeter un coup d’œil à mon propre site pour voir si un lecteur n’était pas éventuellement passé pour déposer un commentaire !

Bon, je sais, j’ai une rentrée professionnelle particulièrement chargée, je vais tôt au travail, j’en sors tard (enfin tard pour moi, ce ne sont tout de même pas des horaires de cadres d’entreprise !), je suis surtout absolument constamment occupé au bureau sans ces petits moments creux, fréquents en temps normal, qui sont de bienheureuses respirations. Et moi qui me débrouillais toujours pour prendre une après-midi hebdomadaire, en général mon précieux vendredi, je n’en ai pas pris une seule depuis la rentrée mais ça va venir cette semaine enfin, ouf…

Cela dit il n’y a pas que ça ! Parce que, tout de même, ce n’est pas la première fois que je traverse des zones de forte intensité professionnelle et ça ne m’empêche pas le soir de gribouiller un billet, de faire la tournée les blogs, de commenter ici ou là.

Et puis de toute façon il y a les week-end qui m’étaient habituellement moments d’expression. Or j’ai laissé passer le précédent sans écrire et sans me préoccuper de ma blogosphère. J’ai flemmardé, j’ai un peu bouquiné, j’ai fini un livre médiocre à propos de Charles Juliet, j’ai été à une fête organisée par une amie que nous n’avions pas vu depuis longtemps, j’ai consacré un peu de temps à des tâches associatives, j’ai été au cinéma voir « Non ma fille tu n’iras pas danser »…

J’ai pensé écrire, sur ce film notamment, dont j’ai bien envie de dire et de partager ce que je pense, le bon et le beaucoup moins bon. Mais ça n’a pas été plus loin. Je ne m’en suis pas fait plus que ça. J’ai laissé passer le dimanche, j’ai plongé dans ma nouvelle semaine tout aussi encombrée professionnellement que les précédentes, en n’ayant en rentrant le soir d’autres envies que de me poser, lire mon journal, dîner, me coucher tôt avec un livre.

Il y a donc au-delà de ce temps encombré, une mise à distance plus profonde de mon activité de blogueur, aussi bien en tant que lecteur, qu’en tant qu’écrivant qui a sûrement des causes plus profondes mais que je perçois mal. C’est comme si je ne parvenais pas à renouer vraiment après l’assoupissement estival. Comme si, désormais, manquait l’envie véritable, comme si manquait le carburant, issue des forces profondes, qui donne l’énergie.

Je ne suis pas le seul et ceci aussi explique en partie cela. Nombre de ceux, de celles, qui m’étaient les plus proches ont tendance à se faire rares, certains même se sont tus. Je lis ceux qui continuent activement en survolant et je me sens peu motivé pour interagir. J’ai découvert quelques nouveaux aussi à l’occasion d’explorations déjà anciennes, effectuées en pensant à ce travail auquel je contribue autour de l’archivage du net. Les lecteurs attentifs auront remarqué d’ailleurs sur ma blogroll quelques nouveaux liens de diaristes qui m’ont paru dignes d’intérêt et de signalement. Mais j’ai fait ces explorations sans ressentir l’habituelle palpitation joyeuse devant une nouvelle découverte, je ne me sens pas accroché comme j’aurais pu l’être auparavant, je ne cherche pas à rentrer en résonance, je ne laisse pas de commentaires qui pourraient conduire chez moi, qui pourraient amorcer un lien, une relation.

Pourtant, ce soir, je ressens une certaine envie de renouer vraiment avec tout ça, dans sa version tonique, dynamisante, porteuse. Ces derniers jours c’était une envie molle qui ne me permettait pas de passer par-delà la fatigue du jour. Aujourd'hui j’ai retrouvé une plus grande énergie. Est-ce un moment isolé ou bien le début d’un retour plus sérieux ? Je voudrais que ce soit le cas. Vais-je trouver le carburant ?

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Commentaires
P
C'est curieux tout ça, on se pose finalement beaucoup de questions sur nos blogs. Les écrivains s'en posent-ils autant sur leurs livres? Peut-être! Quand j'écrivais de la poésie régulièrement, j'écrivais aussi sur la poésie, sur la condition de poète, sur l'inspiration, oui, beaucoup sur l'inspiration. J'avais gagné en technique d'un côté, mais perdu en inspiration de l'autre. Et perdre l'inspiration (ou l'envie? "Le premier vers est donné par les dieux" disait toujours mon prof-ami...) était ce que je craignais le plus. Un peu comme quand on craint de perdre la foi (mais la foi en quoi?) <br /> <br /> D'un côté je te comprends et de l'autre, je suis aussi dans le poil de regret quand tu n'écris pas. Je te comprends parce que je passe par le même processus (et dieu sait si j'ai été acharnée!) mais j'aime bien te lire, j'aime bien découvrir de nouveaux blogs aussi, certains nouveaux blogs bien sûr, cela remotive, c'est vrai, ou cela entretient quelque chose. <br /> <br /> Mais parfois, on a besoin aussi de se libérer de quelque chose pour consacrer de son temps à vivre tout simplement. Est-bien ou est-ce regrettable? Je ne sais pas, c'est comme ça en tout cas et comme tout le monde le dit, le tout est de suivre son envie.<br /> <br /> Je crois aussi que parfois, quand on crée, on a besoin de respiration. Créer, c'est vraiment brûler son énergie vitale, dans le bon sens, du moins est-ce ainsi que moi je le vis, et après une intense période de créativité peut venir un certain vide, une certaine fatigue, qui m'oblige à recharger mes batteries en pratiquant des activités simples, comme jardiner, tricoter ou regarder Julie Lescaut...<br /> <br /> (Mais bien d'autres choses très intéressantes aussi... o;)))
P
Étonnante similitude dans les ressentis personnel vis à vis d'une désaffection du blog...<br /> Pour moi aussi, cette "rentrée" (bien que je ne me sois pas absenté durant l'été) est marquée par un éloignement assez marqué. Je n'ai plus "l'appel du blog" ni celui de la blogosphère. Je ne trouve plus l'effet de surprise, la vibration émotionnelle que me procurait l'attente des échos de chacun. Mais les échos se raréfient et je ressens comme une désagrégation du cercle dans lequel j'avais trouvé place.<br /> <br /> Peut-être est-ce une mutation collective ? Un renouveau ou... la fin de quelque chose ?
V
Je ne sais pas trop Coum je dirais que c'est plutôt la seconde hypothèse mais je n'en sais rien en fait, peut-être est-ce un éloignement plus profond et plus durable. A moins qu'il ne se résolve dans "écrire autre chose" dont l'idée est toujours présente sans qu'elle ne trouve jusqu'à présent le moindre début de concrétisation .<br /> <br /> Un agrégateur, Nénette, c'est un logiciel qui récupére toutes les mises à jour des blogs que l'on suit par le biais de leur flux rss et qui permet donc de prendre connaissance de ce qui est nouveau sans avoir à ouvrir tous les blogs pour voir s'il y a du neuf. C'est très pratique quand on suit beaucoup de blogs.<br /> Plus de précisions chez mes amis de dotclear ici <br /> http://abc.dotaddict.org/post/2009/04/16/RSS-%3A-quest-ce-que-cest-ctoiseau
N
Ben, oui, j'étais surprise de ce silence... après la lecture de la Faute à Rousseau, heureusement, vous avez de nouveau écrit. Qu'est-ce que c'est qu'un agrégateur ?
C
Quand tu restes un moment sans publier, ça fait un peu vide en effet...<br /> Et quand l'agrégateur affiche un nouveau billet, je viens te lire, sans forcément commenter...<br /> Est-ce qu'on perd jamais la motivation à écrire?<br /> Une question qu'on pourrait se poser...<br /> Peut-être a-t-on parfois besoin d'un moment de silence, pour se recentrer<br /> Qu'en penses-tu?
Les échos de Valclair
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