Fin de week-end
Le week-end a démarré dans l’ombre portée de la nuit qui l’avait précédé. Il commençait donc plutôt mal mais il s’est mieux terminé heureusement.
J’ai cahoté samedi sans me mettre à rien de façon efficace. Je me suis un peu plongé dans les arcanes de dotclear tentant d’y voir clair pour préparer ma migration mais je me suis trop vite lassé. J’ai tenté d’écrire mais sans y parvenir. J’ai basculé dans du zapping internautique lisant à demi ici, à demi là, tout en me demandant sans cesse ce que je fichais là, si je n’y étais pas simplement dans le fil d’une habitude, devenue pas loin d’une addiction. J’ai changé non sans mal le pneu crevé de mon vélo et me suis agacé de mon agacement face aux objets lorsqu’ils me résistent ce qui est fréquent, plus non-bricoleur que moi, il n’y a pas…
Aujourd'hui il y avait un anniversaire familial. Je n’aime pas trop les anniversaires familiaux ! L’idée m’en plombe à l’avance mais pourtant, à moins d’avoir vraiment un autre projet, je ne cherche pas à y échapper, je ne veux pas faire mon ours mal léché. D’abord quelle drôle d’idée de fêter les anniversaires ! Pour les enfants je veux bien, mais pour les vieux croûtons, quelle idée de s’appesantir sur l’implacable comput des années qui passent. Encore ce serait en petit comité, avec des amis proches que l’on aurait soi-même directement choisis, pourquoi pas. Ce n’est plus alors qu’un prétexte pour une réunion d’amis chers, celui ci vaut autant qu’un autre. Mais l’aspect rituel au contraire de ces grandes assemblées, où est présente la famille, indépendamment des sympathies ou des antipathies éventuelles, où l’on fête plusieurs anniversaires simplement parce qu’ils tombent à peu près au même moment - là c’était les anniversaires de fin d’été et de début septembre - ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. Mais bon je dois bien reconnaître que c’est surtout l’idée que je m’en fais à l’avance, en général finalement ce sont plutôt de bons moments. Là c’était le cas, les gens de cette famille sont dans l’ensemble sympathiques et s’entendent bien et comme en plus il faisait beau, qu’on était dans un jardin, que le champagne était bon…
Donc, voilà, ça va mieux…
Il faut dire aussi que samedi soir j’ai été voir le dernier Woody Allen « Whatever works » et qu’il m’a enchanté. J’aime bien Allen sans considérer que tous ses films sont par principe géniaux comme a tendance à le penser une certaine critique (allez, Télérama, pour ne pas le citer !). J’avais été relativement déçu par plusieurs récents opus, spécialement par « Vicky, Christina… » dont on a fait tout un plat. Mais ce film ci me paraît un bon cru. C’est un plaisant conte de fées avec super happy end, il faut seulement accepter de se laisser charmer. Le rythme est échevelé, aucune scène ne dure la minute de trop qui laisserait le temps de se dire que tout ça pourrait être un peu lourd, les rebondissements sont prévisibles mais tellement bien amenés, les dialogues sont diaboliquement intelligents et constamment drôles. Et derrière le rire se glisse par moments une once de véritable émotion, là aussi, à peine esquissée, sans lourdeur, mais qui donne un peu plus d’épaisseur au moment que l’on vit. Bref je suis sorti du cinéma de bien meilleure humeur que je n’y étais entré et mon week-end dès lors s’est mis sur de meilleurs rails.
Merci Monsieur Allen. Du moment que ça marche !