Arrachement
Nous sommes donc rentrés
hier soir à Paris.
Nous n’avons pas vu passer
le temps qui certes a été très occupé par nos diverses activités concernant la
maison et les travaux. Mais j’ai du mal à penser tout de même que nous sommes
restés là-bas pas loin de deux semaines !
Finalement dimanche le
cybercafé était fermé. Ensuite dans la semaine je n’ai pas trouvé le temps ou
peut-être plutôt je n’ai pas trouvé l’envie d’y passer et je viens seulement de
publier à l’instant le billet que j’avais rédigé à ce moment là. Et je n’ai pas
plus écrit les lettres, les bonnes vieilles lettres papier, que je m’étais
promis d’envoyer à quelques proches cyber-amies pendant ce séjour. Décidément,
j’étais à distance, et peut-être que ce n’est pas plus mal.
Il faisait encore un temps
magnifique au moment de notre départ. Nous avons vidé une nouvelle fois le
petit appartement du rez-de-chaussée pour que les finitions puissent y être faites
après notre départ. Nous avons fait un dernier tour du chantier et de jardin
puis nous nous sommes arrachés. Arrachés c’est le mot. Je n’avais vraiment pas
envie de rentrer. Je me sentais bien dans la petite bourgade à la fois paisible
et vivante, avec la campagne à portée de pied (mais sachant toutefois que la
belle ville rose aux riches ressources culturelles est à moins d’une heure de route).
J’aurais aimé continuer à suivre au jour le jour les travaux et ne pas me
contenter de déléguer à l’architecte (quoique nous soyons en contact fréquent
et que nous ayons d’excellentes relations, quasi amicales maintenant). C’est
que plus les choses avancent plus je sens que ce lieu devient ma maison, mon
chez moi, plus je me sens de là-bas…
Je n’ai plus le moindre
doute maintenant quant au bien fondé de m’installer là-bas. Je suis convaincu
que Paris au quotidien ne me manquera pas. Il me suffira d’y venir de temps en
temps et encore je ne suis pas si sûr que j’en aurai tant envie que ça !
Je l’ai ressenti avec
d’autant plus de force pendant le long retour, surtout dans la longue approche
à partir du péage, la traversée des banlieues, les lignes à haute tension
saturant le ciel, le flot ininterrompu des voitures et des camions sur les
autoroutes, le stress de la conduite. Il y a quelque chose d’inhumain dans la
mégalopole, que l’on perçoit très bien quand on est contraint de l’aborder par
l’épaisseur de ses abords. Vivent les déplacements ferroviaires et les gares de
centre ville !