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Les échos de Valclair
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30 avril 2010

Arrachement

Nous sommes donc rentrés hier soir à Paris.

Nous n’avons pas vu passer le temps qui certes a été très occupé par nos diverses activités concernant la maison et les travaux. Mais j’ai du mal à penser tout de même que nous sommes restés là-bas pas loin de deux semaines !

Finalement dimanche le cybercafé était fermé. Ensuite dans la semaine je n’ai pas trouvé le temps ou peut-être plutôt je n’ai pas trouvé l’envie d’y passer et je viens seulement de publier à l’instant le billet que j’avais rédigé à ce moment là. Et je n’ai pas plus écrit les lettres, les bonnes vieilles lettres papier, que je m’étais promis d’envoyer à quelques proches cyber-amies pendant ce séjour. Décidément, j’étais à distance, et peut-être que ce n’est pas plus mal.

Il faisait encore un temps magnifique au moment de notre départ. Nous avons vidé une nouvelle fois le petit appartement du rez-de-chaussée pour que les finitions puissent y être faites après notre départ. Nous avons fait un dernier tour du chantier et de jardin puis nous nous sommes arrachés. Arrachés c’est le mot. Je n’avais vraiment pas envie de rentrer. Je me sentais bien dans la petite bourgade à la fois paisible et vivante, avec la campagne à portée de pied (mais sachant toutefois que la belle ville rose aux riches ressources culturelles est à moins d’une heure de route). J’aurais aimé continuer à suivre au jour le jour les travaux et ne pas me contenter de déléguer à l’architecte (quoique nous soyons en contact fréquent et que nous ayons d’excellentes relations, quasi amicales maintenant). C’est que plus les choses avancent plus je sens que ce lieu devient ma maison, mon chez moi, plus je me sens de là-bas…

Je n’ai plus le moindre doute maintenant quant au bien fondé de m’installer là-bas. Je suis convaincu que Paris au quotidien ne me manquera pas. Il me suffira d’y venir de temps en temps et encore je ne suis pas si sûr que j’en aurai tant envie que ça !

Je l’ai ressenti avec d’autant plus de force pendant le long retour, surtout dans la longue approche à partir du péage, la traversée des banlieues, les lignes à haute tension saturant le ciel, le flot ininterrompu des voitures et des camions sur les autoroutes, le stress de la conduite. Il y a quelque chose d’inhumain dans la mégalopole, que l’on perçoit très bien quand on est contraint de l’aborder par l’épaisseur de ses abords. Vivent les déplacements ferroviaires et les gares de centre ville !

 

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Commentaires
V
Ah Cassy dit mieux que moi les charmes à la fois culturels et baladesques de ces lieux. Hé Cassy on s'en fera des ballades n'est-ce pas et avec d'autres pourquoi pas puisque je vois que ces régions sont riches de blogami(e)s (et d'ami(e)s tout courts!) .<br /> <br /> Je pense cela dit que Josiane a raison aussi. Si l'on a une harmonie intérieure en soi on doit pouvoir se trouver bien partout comme on peut au contraire se trouver mal partout et fuir de lieu en lieu. J'ai l'impression plutôt pour moi d'un lieu, disons, facilitateur et aussi d'une étape temporelle qui modifie un peu les valeurs, qui donne envie de se rapprocher de la nature et de ses racines aussi, de "l'épaisseur des générations" comme dit Nicole.<br /> <br /> C'est aussi l'idée d'un lieu référence, d'un chez soi structurant. J'adore Paris, j'y ai vécu la plus grande partie de ma vie et pourtant aussi curieux que ça paraisse, je n'ai pas l'impression d'y être chez moi. L'idée d'un lieu d'où l'on est, où l'on revient mais d'où l'on bouge aussi: la plage bretonne est toujours ma bannière et reste, restera, un autre lieu de ressourcement.<br /> <br /> Merci de vos riches commentaires.
N
Comme cassy, je sais du fond de moi qu'il y a des lieux ou je suis chez moi et d'autres qui me repoussent. Mon ex époux a travaillé quelques années à Périgueux, et lorsque j'allais le rejoindre, cinquante kilomètres avant j'avant la sensation de rentrer chez moi, il y a une épaiseur de générations, une culture reliée à la terre, à l'humus qui soignent. Lorsque j'ai suivi mon ex à Niort, j'ai senti immédiatement que j'y souffrirai, une collègue m'a dit " c'est le marais (poitevin) qui te donne cette sensation d'être piégée, engluée. Et bien Monsieur m'a quitté pour sa collaboratrice qui habite la perle du marais et sa maison est située rue du marais !<br /> J'allais écrire je crois, non mon corps me dit qu'il y a des lieux qui me sont bénéfiques et d'autres maléfiques. les anciens connaissaient celà et ne construisaient pas n'importe où et étaient attentifs aux noms des lieux.
C
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que dis Josiane. Il y a des endroits dont on tombe amoureux, et des endroits dans lesquels on sait que ce ne sera juste que pour un temps.<br /> J'ai déménagé à plusieus reprises (toujours dans la partie sud, je me sens donc déjà privilégiée, comme dit aussi Josiane)Il y a des endroits où je me suis sentie bien tout de suite (très peu en fait) et d'autres qui ne m'allaient pas, comme un vêtment que l'on essaie dans un magasin.<br /> Je vis aujourd'hui à Pau (pas très loin de Josiane, décidément!) et j'ai senti tout de suite que cet habit me conviendrait parfaitement.<br /> Connaissan bien la région où tu vas t'installer et les racines que tu y as, je ne peux qu'approuver ton choix.<br /> Et pour Coumarine: Toulouse est une ville musée à elle seule. Il suffit de lever la tête en marchant dans les petites rues pour découvrir un pan d'histoire. Il y a aussi de superbes spectacles à voir, le monde entier nous envie le Capitole (n'ayons pas peur des mots) La montagne noire possède un paysage fantastique, et surtout, surtout, il y a un accent qui sent bon le printemps.
J
Bjr Valclair, je viens de lire tes billets et on y ressent bien ce désir de quitter la capitale pour t'installer dans le calme toulousain! Néanmoins, je pense que quand on est bien, quand on se sent bien au plus profond de nous-mêmes, peut importe l'endroit! Bien sûr c'est facile pour moi qui habite dans le sud-ouest, une petite ville entre Pau et Bayonne de dire cela. Mais si je le dis c'est que je l'ai vécu; quand je n'étais pas au mieux de ma forme,(ce qui ne veut pas dire que je suis toujours au top!)j'aurais voulu partir ailleurs...je ne sais pas où mais ailleurs! Et avec le recul, je me dis qu'aurai-je fait de plus? Peut-être que dans un premier temps, j'aurais oublié mes peines et mes soucis, mais puisqu'ils étaient encore là au fond de moi, ne les aurais-je pas emmenés avec moi? Je ne peux pas répondre à cette question, puisque finalement j'avais pris le parti d'en "chier", et aujourd'hui je ne regrette rien et je me sens bien dans ma campagne. Les blessures se cicatrisent petit à petit et je vois les choses avec un autre regard; en acceptant d'ouvrir les yeux à l'intérieur de moi (ce que je continue de faire), une force est venue à moi qui me permet d'ouvrir mon regard vers l'extérieur en acceptant que les choses soient comme elles sont et non comme j'aurais voulu qu'elles soient...je suis désolée Valclair d'avoir été si bavarde mais c'est ton texte qui décrit "ton petit paradis" qui m'inspire! Bonne journée Valclair, même à Paris!!!!
C
hé bon! Te voilà prêt à quitter Paris?<br /> Vraiment les petites toiles de paris ne vont pas te manquer? ;-))<br /> Oui tu as l'air vraiment mordu par cette nouvelle vie...<br /> Je t'embrasse Valclair
Les échos de Valclair
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