Les loupés de la sauvegarde
Sacrée prise de tête hier
matin !
Ah, c’est bien les nouvelles
technologies, l’informatique, le numérique, internet !
Oui, oui, je suis le premier
à le reconnaître, sans pour autant être technophile.
Mais c’est tellement bien qu’on
en devient dépendant !
Et que ça nous bouffe la vie.
Et qu’on peut se trouver
complètement démuni, totalement impuissant, quand ça ne marche plus !
C’est ce qui s’est passé hier.
Je ne comptais rester qu’un
bref moment devant les machines avant d’aller me balader. J’avais juste deux
trois bricoles à faire, notamment préparer un tirage papier de certaines photos.
Je suis tranquillement allé
sur le disque externe sur lequel je conserve toute mes images pensant en avoir
pour une demi-heure. J’ai constaté des bizarreries à l’ouverture, mon
ordinateur a eu de plus en plus de mal à ouvrir les images avant de bloquer
carrément pour certaines d’entre elles.
Pas bien grave. Ce devait
être un mauvais lancement au démarrage, ce sont des choses qui arrivent.
J’éteins tout. Je redémarre.
Mais rien à faire. Le
problème persiste.
Là, je commence à
m’inquiéter. Une partie de mes photos ne sont que sur ce seul support !
Je vais tester sur
l’ordinateur de Constance. Même blocage. C’est donc bien l’unité de stockage
qui pose problème, pas l’ordinateur.
J’essaie de copier mes
fichiers sur un deuxième support amovible. Las, certaines photos passent,
d’autres coincent, sans que je sache pourquoi celle-ci bloque et pas celle-là.
Bref j’y passe la matinée et
je m’exaspère !
Ma bonne humeur matinale
tourne à l’agacement généralisé.
C’est là où on commence à
avoir envie de passer l’ordinateur par la fenêtre en se disant qu’on en
reviendrait bien au bon vieux temps, au cahier crissant sous la plume pour les
écritures, aux tirages papier dans le bon vieil album pour les photos.
Sauf qu’on sait qu’on ne le
fera pas, qu’on ne peut plus le faire, qu’on est entré trop profondément dans
ce monde des machines.
On pourrait se dire pour
s’apaiser que les bibliothèques des fois ça brûle, n’est-ce pas, et les papiers
et les albums qui vont avec !
Et que les vieux tirages
photos, notamment ceux des débuts de la photo couleur, ont pris de méchantes
teintes beigeasses quand elles ne se sont pas quasi effacés.
Et que les bouquins du début
du dernier siècle sont censés tomber en poussière à cause des acides contenus
dans leur papier (mais à ce jour, je n’ai rien constaté de tel !).
Alors… Il faudrait apprendre
le détachement. Tout peut disparaître. Ou plutôt tout disparaitra !
Quoiqu’on risque de disparaître soi-même avant !
Détachement ! J’en suis
loin !
Alors j’en reviens au
concret de mon souci hic et nunc.
Une chose est sûre, les
disques durs plantent plus souvent que les bibliothèques ne brûlent !
J’en suis là… Ennuyé (le mot
est faible) par la perte peut-être de ces photos, ennuyé plus largement de
n’avoir pas encore trouvé la technique idoine pour les sauvegardes.
Je ne sais plus comment
faire. Avant j’utilisais un logiciel qui faisait automatiquement une sauvegarde
à dates fixes. Comme je fais des modifications dans l’organisation de mon
arborescence, que je modifie des noms de dossiers ou de fichiers, c’était assez
vite devenu un véritable souk sur mon disque de sauvegarde. Et puis tout n’est
pas à sauvegarder. J’ai donc changé de technique en faisant la travail manuellement
et uniquement pour les dossiers les plus importants et en essayant d’organiser
tout de ça de façon rationnelle. Sauf que ça prend beaucoup de temps, du coup je
ne l’ai pas fait régulièrement, la preuve, puisque je me retrouve avec quantités
de fichiers qui ne sont que sur ce fichu disque dur externe qui est en train de
faire des siennes…
Et vous vous faites
comment ?
C’est quoi la formule
magique pour les sauvegardes ?
S’il y en a une !
***
Bon, après il y a eu
l’après-midi. Pour moi-même, si je reviens lire mes mots plus tard , comme pour
l’intérêt du lecteur d’aujourd'hui,
j’aurais mieux fait sans doute de m’attarder là-dessus : une visite
semi-avortée dans les jardins de Paris ouverts à titre exceptionnel ce
week-end, les expos de printemps de la Maison européenne de la Photographie avec la découverte de deux très
intéressants photographes qui mériteraient signalements et commentaires…
Mais là, je n’ai plus le
temps, il faut que je prépare le déjeuner et puis en route pour un fort inhabituel
lieu d’excursion…