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Les échos de Valclair
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15 juin 2010

Le silence, presque...

La semaine dernière a été un tunnel de boulot et celle qui débute n’augure pas mieux. Mardi dernier j’étais quand même au bureau à 8 heures du matin et je suis sorti de ma dernière réunion, de surcroît à l’autre bout de Paris, à 8 heures du soir. Sans le moindre répit au cours de la journée, sinon le moment où je me suis posé dans un café pour manger un sandwich mais sans pouvoir prendre le temps d’une véritable déconnexion d’esprit, d’une évasion dans la rêverie. Je suis fatigué de tout ça. D’autant que parmi toutes mes tâches du moment figurent de nombreuses réunions censées commencer à préparer des projets pour l’année suivante, comité de pilotage x par-ci, commission y par là, tout ça riche de langue de bois, alors même que d’autres activités bien engagées et dans lesquelles nous étions investis ne sont plus guère soutenues, parce que des chefs changent, parce que des marottes ministérielles ne sont plus les mêmes. Bref…

Il faut dire aussi que ces deux semaines sont également bousculées de mon propre fait car je me suis pris un week-end à rallonge qui m’a obligé, indépendamment de ces réunions, à concentrer mes activités habituelles sur un moins grand nombre de jours.

J’ai participé ce week-end aux journées annuelles de mon association favorite qui se tenaient à Strasbourg sur le thème « d’Europe et autobiographie ». A l’heure qui l’est je suis dans le TGV qui me ramène vers Paris, mon petit carnet sur les genoux. Souvent ces temps de voyage, cette sorte de sas entre deux types d’activité, sont pour moi des moments privilégiés pour l’écriture, où les mots me viennent facilement portés par le mouvement du train, ce sont des moments où en général j’aime à faire le point. Rien de cela aujourd'hui. Ma plume est rétive. Je ne vais pas me forcer. Je crois que je n’écrirai pas, que je ne donnerai pas mes impressions intellectuelles, pas plus que mes ressentis plus intimes au cours de ce week-end, comme j’ai pu le faire d’autres années. J’ai une véritable fatigue d’écriture ces derniers temps. Ce n’est certes pas la première fois mais il me semble que cette non-envie s’accentue, s’approfondit. Je n’ai pas réussi non plus à poser des mots que j’ai pourtant plus ou moins dans la tête sur différents sujets, notamment sur différents livres que j’ai lu ces derniers temps et dont j’aurai voulu parler. Plus ou moins dans la tête ! C’est bien la le problème : plutôt moins que plus en fait, c'est-à-dire que les idées sont là, de façon vague, mais qu’il faut encore tirer les mots au forceps pour les faire advenir d’une façon suffisamment claire, construite, lisible !

Je regarde par la fenêtre. Il s’est mis à pleuvoir sur une campagne très verte alternant bois et prairies, sans que je sache bien où l’on passe dans cette France du nord-est que je connais si mal.

J’essaie d’écrire mais je n’arrive à rien d’autre qu’à ces mots d’attente, qu’à ces mots d’impuissance.

Mais il n’y a pas d’obligation, pas d’obligation vis-à-vis de vous, pas d’obligation vis à vis de moi…

Alors je vais fermer mon carnet et me laisser aller, sommeiller peut-être ou reprendre le volume des aventures de Nicolas Le Floch que j’ai avec moi, juste une lecture plaisir, une lecture voyage dans le voyage, une lecture qui ne pousse pas à noter des idées ou des formules, à se demander ce que l’on en pense et ce que peut-être on en écrira, ce qu’on voudrait en écrire, bref une lecture reposante…

 

***

 

Je viens de retranscrire ce que j’ai écrit hier dans le TGV. C’était le sentiment du moment. Je n’ai plus tout à fait la même perspective ce soir. Je ressens l’envie quand même d’écrire sur ce week-end. C’est en pensant à Micheline que m’est venue cette envie. En pensant à d’autres aussi dont je sais qu’ils seront intéressés. Comme quoi c’est bien l’idée que les mots sont partagés et accueillis par d’autres, qui donne sens à toute cette activité d’écrire, qui en est un des carburants essentiels. Peut-être écrirais-je donc là-dessus. Peut-être pas. Mais pas ce soir en tout cas. Je me contente de cette retranscription. J’ai encore des choses à préparer pour le boulot demain…

 

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Commentaires
S
et si nous étions tous identiques, la vie manquerait sérieusement de piment!!!...Bonne journée.
V
Oui j'écrirai surement, Coum et Pierre, ce week-end sans doute et repensant aux moments que nous avons partagés dans ces assemblées.<br /> <br /> Wictoria sais-tu que c'est grâce à toi que j'ai découvert les bouquins de Parot? Je m'y régale et retrouve ce goût pour le 18° que j'avais eu au temps anciens de mes études d'histoire. Mais pour moi au contraire la lecture a souvent tendance à bloquer l'écriture, tant de gens ont déjà tant écrit et si bien...<br /> <br /> Bien sûr Sabledutemps j'ai une tendance un peu excessive à me torturer l'esprit, sinon je crois Valclair ne serait plus Valclair! Cela dit se torturer l'esprit pour trouver le mot qu'on pense juste, ça j'aime bien, c'est du plaisir aussi.
S
pourquoi choisir le blog comme support d'écriture?<br /> ...c'est le sujet à la mode...tout simplement pour le plaisir d'être lu...ne nous voilons pas la face!<br /> inutile de disserter des heures et des pages...<br /> j'écris sur une impulsion, un mot entendu, une sensation, comme ça, sans me prendre la tête...se torturer l'esprit pour trouver les mots ne m'intéresse pas, ce n'est plus du plaisir...!
C
oui,moi aussi cela me plairait que tu en dises quelques mots...
W
pour moi, l'écriture vient (aussi) en lisant. La lecture agit comme un starter, attention, de BONS livres, des auteurs avec lesquels j'entretiens des rapports quasi fusionnels (comme Paul Auster par exemple). Je ne pourrais rien écrire si je ne lisais d'abord, lire est une activité in-dis-pen-sable, solitaire, mais partagée avec d'autres, c'est essentiel.<br /> "Nicolas Le Floch" est un très bon héros, j'ai tout lu de ses aventures.<br /> J'ai envie de dire courage, c'est peut-être les vacances très prochainement :)
Les échos de Valclair
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