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Les échos de Valclair
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18 octobre 2010

Bis repetita

Je n’en reviens pas !

Je racontais il y a quelques jours un surprenant surgissement du passé dans le présent.

Et bien voilà que j’ai vécu ce week-end une situation analogue mais qui me ramène encore plus loin dans le temps et vers quelqu’un qui m’était beaucoup plus proche que la personne que j’ai croisé dans les Cévennes.

J’étais au Salon de la Revue et tenais pendant un bref espace de temps le stand d’une revue fort sympathique à laquelle il m’arrive de collaborer. Je vois s’approcher une personne et immédiatement je me dis : ah ça, mais on dirait la sœur de mon vieil ami X ! X était un de mes grands copains, entre la 4° et la terminale, je l’ai totalement perdu de vue ensuite et assez vite, dès que moi je me suis exilé dans de lointaines provinces. On m’aurait posé la question, je ne sais pas si je me serais souvenu qu’il avait une sœur et là, voici cette personne et voici que je la reconnais sans l’ombre d’une hésitation et dans l’instant même où elle s’est trouvée devant moi. Ces remontées de passé sont vraiment très troublantes. La reconnaissance s’est faite sur le regard, sur certaines mimiques, puis ensuite, dès que cette femme s’est adressée à moi, sur la voix, sur les modulations et sur le rythme de la parole. D’emblée elle était là toute entière et tout le passé autour d’elle, immédiatement restitué. Evoquer la madeleine de Proust fait un peu cliché mais pourtant comme c’est juste !

Nous discutons un peu. Elle me donne quelques nouvelles et bien sûr me transmets les coordonnées de son frère. Je lui ai déjà envoyé un mail naturellement et j’attends sa réponse. Il a gardé des liens avec certains de nos camarades de classe, donc, à travers lui, c’est à tout un groupe de gens de ce passé que je vais avoir accès.

En rentrant j’ai ouvert un des mes cartons d’archives dans lequel je garde quelques documents datant du lycée. Il ne m’en reste que très peu, la plupart ont été perdus à diverses époques mais au moins il y a la collection presque complète de mes photos de classe que j’ai récupérée et rapatriée chez moi après la mort de ma mère. Je nous vois, côte à côte, sur plusieurs photos. Au premier rang car nous étions, l’un comme l’autre, petits, nous avions, l’un comme l’autre, des bouilles de petits garçons tandis que nos camarades, pour la plupart, arboraient déjà des looks de jeunes hommes.

Quel hasard tout de même ! Je ne suis pas resté sur place très longtemps, elle non plus, comment s’est-il fait que, sur toute la longueur d’un week-end, nous soyons passés dans ce lieu au même moment. Et puis il y a cette proximité de deux remontées analogues du passé à quelques jours l’une de l’autre. Comme si ce passé voulait vraiment se rappeler à moi, se réintégrer dans ma vie. Est-ce que d’une façon ou d’une autre, c’est moi qui ai attiré ces rencontres, qui ai fait en sorte qu’elles aient lieu, qui me suis mis en état de recevoir des messages qui plus tôt me seraient restés inaccessibles ? Est-ce que tout ça s’est produit parce que je l’aurais, au fond de moi, voulu ?

En vérité je ne crois à rien de cet ordre. Certains diraient : le hasard n’existe pas. Moi, si, je pense que le hasard existe. Après, libre à nous de saisir ou pas ce qu’offrent les hasards. Et là, bien sûr, je vais donner suite, dans l’un comme l’autre cas, et faire en sorte que des rencontres aient lieu. Je verrai bien ce qu’il en sortira.

 

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