Rêve très cinéma!
Je suis au cinéma, j’y suis seul, je regarde un film que je trouve à la fois très ennuyeux et très beau et qui m’évoque un peu l’ambiance du cinéma de Sofia Coppola, celui de « Lost in translation » ou de « Somewhere ». Après diverses péripéties dont je n’ai pas gardé souvenir l’actrice est couchée seule dans un grand lit dans une chambre d’hôtel impersonnelle. Elle regarde un film ou une émission sur son ordinateur portable, je ne vois pas l’image, l’écran est tourné vers elle, je vois juste le halo de la lumière qu’il diffuse et j’entends le son dont l’intensité baisse peu à peu tandis que l’image s’assombrit progressivement. Fondu au noir. Je réalise que le film se finit sur cette image et moi je suis pris au même moment d’un sommeil insupportable, les spectateurs autour de moi se lèvent et quittent la salle alors que je me sens scotché à mon siège par le sommeil.
Je me retrouve dans le métro néanmoins, sur un quai, encombré de paquets et de valises. Comme je ne peux tout porter, je décide de tout laisser et sors de la station. A proximité de la bouche du métro je rejoins un stand, je viens retrouver des connaissances et les aider à tenir ce stand qui est à la fois un déballage de brocante et une table de propagande politique avec brochures et journaux. Une grande et belle femme, vêtue de façon à la fois chic et curieusement bohème, s’y arrête un instant. C’est Catherine Deneuve mais tout à fait méconnaissable, je sais que je suis le seul à l’avoir reconnue. Je veux m’adresser à elle mais déjà elle s’est éloignée et disparaît au bout de la rue en faisant de grands gestes de bras.
Je redescends dans le métro pour aller chercher mes paquets. Mais tout a disparu. Je m’y attendais mais je me sens néanmoins dépité. Je remonte vers la surface. L’escalier est de plus en plus raide, il devient carrément vertical sans être pour autant une échelle, je me demande comment on peut tenir dessus. Je lève la tête, je vois la bouche du métro au-dessus de moi se refermer, c’est un boyau circulaire et vertical comme un puits que ferme une dalle de béton…