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Les échos de Valclair
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15 avril 2011

Sète et passe

 

Pour ces vacances nous sommes descendus une fois de plus dans le midi pour nous occuper de la rénovation de notre maison mais cette fois nous touchons au bout, alors nous sommes descendus ici sans urgence contrairement aux fois précédentes. Nous avons pris le temps de faire un peu de tourisme et de visiter une amie. Nous sommes descendus par l’autoroute de Clermont-Ferrand, temps superbe tout du long. Passant dans les hautes terres de l’Aubrac j’ai été saisi d’émotion, j’ai repensé à un week-end parenthèse par ici, noyé de pluie mais pétri de joie, bon sang c’était il y a trois ans déjà.

Nous nous rendions à Sète pour y voir une amie qui s’y est récemment installée. Je ne connaissais pas cette ville sinon littérairement à travers Valéry et Brassens et cinématographiquement à travers « La graine et le mulet » de Khéchiche ou à travers  le merveilleux film de Varda « Les plages d’Agnès ». Je ressentais donc par avance une certaine tendresse pour cette ville et j’étais très content de la découvrir. Nous avons arpenté les quais et le centre. Nous avons exploré le Mont Saint Clair, admirant la vue depuis les deux belvédères mais aussi musardant par les chemins entre les villas qui occupent ses flancs. Nous avons déjeuné sur une agréable terrasse près des halles. Tout ceci était fort agréable et intéressant mais tout de même je me suis senti un peu déçu.

Nous nous sommes promenés dans le cimetière marin. J’attendais un beau parc, ombragé de pins et de cyprès, ménageant des aperçus sur l’intensité vivante de la mer entre l’éclat blanc des pierres et la douceur verte des branches et des parterres.

« Ce toit tranquille, où marchent des colombes, // Entre les pins palpite, entre les tombes, // Midi le juste y compose de feux // La mer, la mer toujours recommencée ! »

Magie de la littérature qui donne à rêver au-delà de ce qu’offre en vérité le réel !

La sécheresse de la plage, cette longue bande de sable, sans aspérité, sans beaucoup d’arbres, butant tout de suite sur la route et la voie de chemin de fer m’a déplu aussi. C’était calme et frais en semaine et à cette saison mais j’imagine ce que ce doit être dans la canicule et la foule estivale.

Sète finalement est une ville où je n’aimerais pas vivre. Son urbanisme est resserré, étouffant, malgré le Mont Saint Clair, coincée qu’est la ville entre mer et étang, entre routes et chemins de fer. La côte y est trop plate et sans aspérité. La campagne n’est pas accessible à pied et pas même de façon agréable et rapide en vélo. On doit pour en sortir s’y sentir très dépendant de la voiture.

Au fond les tombes resserrées et sans verdure du cimetière marin sont une assez juste image de la ville et de ce qui, en elle, déçoit…

 

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Commentaires
V
Je ne l'ai pas vu celui-là, le premier de Varda à ce que je comprends, sûrement intéressant cinématographiquement même si sans doute assez vieilli. A traquer en cinémathèque! Merci pour le lien, Nuages, et merci Véranne de ton passage amical.
V
Tant pis pour Sète, alors... <br /> Mais j'avais envie d'évoquer le plaisir de lire tes textes à l'occasion de ces trois billets. Tes mots disparaissent en images, en sensations, en intonations, presque en regards. Les émotions s'y glissent imperceptiblement... On sent ta présence.<br /> Bon retour en ville!
N
Voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Pointe_courte
N
A propos de Sète, il y a un autre merveilleux film d'Agnès Varda, beaucoup plus ancien, "La pointe courte"...
Les échos de Valclair
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