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Les échos de Valclair
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2 février 2009

Restaurants

Je suis dans une ville lointaine quelque part en France, dans le midi, peut-être à Bordeaux. Je cherche une maison à acheter. Je ne sais plus si ma recherche a été positive, toujours est-il que je me retrouve avec un nombre indéterminé de personnes, sans visage, sans individualité reconnaissable mais avec lesquelles je sais que je dois reprendre le train vers Paris dans la soirée.

Nous cherchons un restaurant. Nous sommes au centre ville. Aucun de ceux devant lesquels nous nous arrêtons ne convient. Pour l’un c’est l’aspect que nous trouvons sinistre, pour un autre c’est le prix, menu banal de simple brasserie : « 78 € le menu! vraiment non, qu’est ce que c’est que ça, c’est bien plus cher qu’à Paris, c’est incroyable ! »

Nous décidons de remonter vers la gare. Là nous trouvons une grande brasserie presque vide avec un étage qui fait restaurant plus cossu. Nous montons à l’étage : on nous dit qu’il y a trois heures d’attente. On s’étonne. On nous répond : « ah mais c’est qu’il y a beaucoup de réservations, les gens vont arriver ». Même chose en bas. Mais là on nous parle de six heures d’attente ! Les serveuses nous répondent en ayant l’air d’être désolées mais tout en affichant des sourire niais qui nous donnent l’impression qu’elles se moquent franchement de nous. Les personnes qui sont avec moi disent : « d’accord on attend » et s’installent à une table avec une placidité qui m’exaspère. Moi je ne veux pas, je m’énerve, je bouillonne. Je dis : « nous allons rester assis des heures dans le train tout à l’heure, je ne veux pas passer en plus des heures scotché ici, c’est insupportable ». Une serveuse un peu plus compatissante me dit : « mais non le train ça va vite, votre voyage ne va pas durer des heures ». Je dis : « si car notre train a plein d’arrêts ». Je cite des villes selon un parcours pour le moins fantaisiste : Angoulême, Saintes, Limoges, Poitiers, Vierzon... Je discute pied à pied avec la serveuse sur l’ordre des gares. Je me rends compte que je me trompe et je m’en veux de mes erreurs. La serveuse me tourne le dos en disant : « de toute façon il y avait beaucoup plus rapide, vous vous êtes fait avoir en prenant votre billet ».

Je suis de plus en plus en colère. Je sors du restaurant et abandonne ma troupe. Je traîne dans les rues de la ville. ma valise derrière moi. Ma colère ne décroît pas, bien au contraire j’ai l’impression qu’elle me submerge de plus en plus. A un moment je m’arrête et pour me défouler je donne des coups de pied dans ma valise jusqu’à la faire éclater. Son contenu se répand sur le trottoir.

Là dessus je m’éveille…

Je voudrais vite noter les images qui me restent de ce rêve. J’allume. Je réalise qu’il est 8 heures, nous ne nous sommes pas réveillés. Là je ne suis plus dans le cauchemar mais dans la réalité tangible du retard ! J’ai oublié hier, fin de week-end, de rebrancher mon réveil et Constance manifestement aussi. On se lève précipitamment. La rue est presque vide, tout est amorti, il a neigé assez abondamment pendant la nuit. Peut-être est-ce aussi pour ça qu’on ne s’est pas réveillé, il y a un silence inhabituel dans la rue, la lumière qui perce dans la maison est plus chiche que d’habitude à la même heure sous cette aube très grise.

Je pars très vite. Le temps est sinistre. La neige se transforme en pluie. Au sol c’est une détestable gadoue puis de véritables mares dans lesquelles on patauge. Crispé sous mon parapluie, je rejoins à pas pressés mon bureau. Il fait un temps vraiment épouvantable. C’est comme si la météo s’acharnait à prolonger le cauchemar.

La matinée s’est avancée. J’ai fait ce que j’avais à faire mais étrangement et contrairement à l’habitude le souvenir du rêve ne s’est pas dissout. Du coup à l’heure du déjeuner j’ai pris un moment pour l’écrire. Je me doute bien que je reconstruis, rationalise, réorganise sans doute plus que je ne l’aurais fait dans l’instant du réveil, pourtant j’éprouve le besoin quand même de poser ces mots avant que le rêve ne se soit totalement effacé.

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Commentaires
P
Moi, ce que j'ai remarqué, c'est l'idée d'attente : attendre six heures pour un repas ! Et toi qui ne veux pas attendre (ce qui se comprend), alors que d'autres ne semblent pas s'en offusquer et acceptent.<br /> <br /> Y aurait-il quelque chose que tu n'aurais pas envie d'attendre trop longtemps ?
F
"... un thème très récurrent dans ceux de mes rêves". Les rêves et leurs interprétations, voilà qui me laisse perplexe. Pourtant, je pense que ce sont des signes, toute une symbolique à saisir. Les personnes intuitives sont probablement plus aptes au décryptage ? ...
V
Ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve comme le dit gentiment Béa et moi aussi je tente par là d'en relativiser le côté sombre...<br /> Ben oui, mais un rêve que tout de même j'ai senti suffisamment prégnant pour venir le déposer ici.<br /> Et la thématique de la colère, vous l'avez bien vu, de ce genre de colère impuissante qui est finalement plus une colère contre soi que contre autrui est un thème très récurrent dans ceux de mes rêves qui tournent au cauchemar.<br /> Allez Lyjazz a raison, vivement le printemps, le printemps des rêves aussi.
A
Hou là oui !!<br /> quelle colère !!<br /> C'est la fin qui est intéresante....<br /> C'est qui la valise ?<br /> (bon ok j'ai rien dit.... je vais faire un tour dehors... ;-)) )
B
Quelle colère Valcair...Heureusement ce n'était qu'un rêve, (qui a probablement un sens) mais juste un rêve quand même...bises
Les échos de Valclair
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