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Les échos de Valclair
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14 mars 2011

Bien être matinal

 

Ce matin, en sortant pour aller au bureau… D’abord cette impression de légèreté parce qu’il fait doux. Se dire : Tiens j’aurais pu mettre la veste et non le manteau ». Laisser le manteau ouvert. Tourner son visage vers le soleil un peu voilé. Entendre chanter les oiseaux qui s’en donnent à cœur joie. Ce petit air de printemps...

Ressentir cela en contraste aussi avec des pensées plus sombres qui virevoltent, autour de ce qui se passe au Japon, autour du grand inconnu du nucléaire. On croyait avoir pris les précautions nécessaires en terme de risques sismiques et pourtant… Je n’approuve pas les discours qui mettent le principe de précaution à toutes les sauces et qui fantasment une société où le risque n’existerait plus. N’empêche avec le nucléaire on est dans un registre particulier où on ne peut pas se permettre même un risque extrêmement faible car les conséquences en cas d’accident peuvent être véritablement catastrophiques. Faudrait que je discute de tout ça avec mon fils, jeune physicien très passionné de nouvelles énergies, mais qui considère, tout en votant néanmoins écolo, que les discours des anti-nucléaires sont démagogiques et irréalistes…

Tiens, surprise, voici que je croise les jumelles ! Pfou ça date ! T’en souvient-il Coumarine ? Cela faisait au moins deux ans que je ne les avais pas vues et, si j’avais pensé à elles, je crois bien que j’aurais imaginé qu’elles étaient mortes. Et bien non ! Les voici, égales à elle-même, un peu plus voûtées sans doute, mais toujours habillées strictement pareil d’un même manteau beige, toujours l’une tenant le bras de l’autre qui doit s’appuyer sur une canne, c’est la seule différence notable entre elles…

J’aime bien ce moment de sas, cette marche d’une petite demi-heure pour rejoindre mon bureau en empruntant de petites rues calmes et quasi provinciales, surtout quand les conditions météo sont celles là, permettant la légèreté. J’aime aussi ce moment où j’y arrive, vers huit heures et demi. J’y suis le premier, presque une heure avant les collègues et avant l’ouverture au public. Quand j’en ouvre la porte, je m’y sens chez moi, c’est presque comme si j’entrais dans une « chambre à moi », celle qui parfois me manque à la maison dans la promiscuité familiale. Je me demande parfois, s’il ne m’arrivera pas de regretter ces instants, dans quelques mois, lorsque j’en aurai fini de l’activité professionnelle. C’est le moment de mon efficacité maximum lorsque j’ai beaucoup de choses à faire pour le travail. Et c’est celui, dans les périodes plus calmes comme en ce moment, où je peux me permettre des échappées, m’autoriser à venir poser des mots pour moi, pour retenir mes impressions fugaces, ces pensées pendant la marche qui a précédé...

 

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Commentaires
V
J'ai également ce sentiment de "chez moi" dans le bureau que j'ai la chance de ne pas partager pour le moment. Pas d'objet très personnel évoquant ma vie privée, en apparence, seulement un poster ou des magnets de musée - mais en réalité des souvenirs ou des visages sont attachés à chacun. <br /> Mais c'est plutôt le soir que j'en profite, me traînant le matin avec beaucoup de difficulté jusqu'au travail!
V
C'est exactement ce qui m'a frappé!<br /> Je me suis posé la même question à les voir tellement semblables à elles-mêmes, malgré les années, c'était très troublant.<br /> Il est vrai qu'il est des personnes terriblement grises qui n'ont pas d'âge et qui font bien plus agées qu'elles ne sont puis qui ne semblent plus bouger. Ce devait être le cas des jumelles, sans doute les ai-je vieilli la première fois.<br /> Leur air revêche, méchant même, surtout pour l'une(cette micro différence m'a frappé à chaque fois)ne me font pas penser qu'elles aient pu avoir une vie heureuse (pour rebondir sur votre autre com, Gicerilla)mais enfin on n'en sait rien, mystère des coeurs...
G
J'ai remonté le temps, 2005, 2007, 2011 et j'ai découvert ces jumelles que vous croisez de temps en temps. Seraient-elles immortelles ? Vous leur attribuiez environ 80 ans en 2005, quel âge ont-elles en fait est la question que je me pose maintenant.
A
Je me demandais justement comment tu te préparais à ce prochain arrêt professionnel ? Cela va totalement modifier tes rythmes.<br /> Et puis nous, (enfin, moi !), On s'habituait à te suivre dans ce petit déplacement domicile/travail, souvent objets de réflexions intéressantes qui te viennent, tout comme il en est parfois dans la relation que tu nous fais de tes promenades dans les rues parisiennes…<br /> Je réalise que ça va me manquer !
M
tant que les dégâts ne sont pas immédiatement pour nous
Les échos de Valclair
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