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Les échos de Valclair
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16 juillet 2009

A pied d'oeuvre

Voilà, nous avons réintégré la maison brûlée et y avons passé notre première nuit…

A notre arrivée mardi nous sommes allés chez notre cousine qui nous a hébergés. Hier soir, nous avons été avec elle écouter sous la halle centrale un spectacle pas mal du tout métissant chansons françaises et musique noire américaine de l’après-guerre, organisé par le Conseil Général dans le cadre du festival 31 Notes d’été. Mais ensuite nous nous sommes séparés et nous sommes rentrés quant à nous dans notre grande maison vide et sombre. D’abord nous nous sommes mis dans le jardin, pour nous imprégner un moment de la fraîcheur et de la nuit, pour regarder en silence le ciel entre les arbres, pour profiter du calme profond de l’endroit, à deux pas de la place animée que nous venions de quitter. Nous étions chez nous, content de réintégrer cet espace. C’est un pas, c’est une étape.

Nous avions passé la journée à nettoyer l’appartement du rez de chaussée, un des endroits qui a le moins souffert de l’incendie (encore qu’un pan du faux plafond pende au-dessus de nos têtes) et dans lequel nous avons pu faire remettre l’électricité. Nous avons récupéré quelques bricoles non parties au garde meuble dans divers cagibis, un vieux sommier et un matelas, une table, un petit frigo, des plaques électriques et nous nous y sommes installés pour une forme de camping amélioré. On n’a pas de gaz et pas d’eau chaude mais bon, c’est l’été et la douche froide c’est stimulant et pas si désagréable.

L’appartement ouvre sur le jardin. C’est impressionnant de voir combien en un seul hiver et un seul printemps sans le moindre entretien la nature a repris ses droits. La pelouse (qui certes était loin d’être un gazon anglais !) est devenu un champ de graminées, des chardons qui nous arrivent à la poitrine ont poussé un peu partout, les massifs de fleurs disparaissent sous les grimpants, le petit chemin qui mène au garage à l’arrière du jardin est quasi impraticable. Mais le massif de laurier juste à notre fenêtre est en pleine floraison. Ce matin je me suis éveillé tôt, je me suis tenu au jardin un moment, parmi les chants d’oiseaux.

Maintenant la matinée est avancée. Le soleil déjà haut donne directement sur cette facade plein est. J’ai refermé presque complètement les lourds volets comme on le fait toujours ici pour protéger la fraîcheur de l’intérieur des maisons. La lumière pénètre par les interstices des volets, striant le plancher de diagonales dorées au-dessus desquelles dansent des flocons de poussières. J’aime ces jeux des lumières et des pénombres, l’été, dans les maisons du sud.

J’ai commencé d’écrire en attendant l’architecte avec lequel nous allons faire des plans sur la comète pour la rénovation du bâtiment. Enfin, j’espère pas trop sur la comète ! On attend la semaine prochaine la réunion finale entre les experts et les inspecteurs des assurances, qui va fixer le montant de l’indemnisation…

Tout commence donc et on n’est pas au bout de nos peines mais cette réintégration sur les lieux c’est un pas et c’est déjà un bonheur.

apr_s

avant

laurier

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Commentaires
P
Le petit Meyrignac des époux Valclair ...<br /> <br /> o:)))<br /> <br /> Quelle description enchanteresse, ça me fait rêver! Une maison dans le sud! Quelle chance vous avez !
L
Quelle affaire mon Dieu d avoir sa maison brulée. J espére pour toi que le montant de l indemnisation sera a la hauteur de tes espérances.<br /> Amicalement Latil
Les échos de Valclair
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