Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les échos de Valclair
Derniers commentaires
27 février 2010

Chez nous

Après avoir été hébergés chez ma cousine les deux premiers jours de notre séjour ici, nous avons ce soir pu nous installer à la maison dans le petit appartement du rez de chaussée où nous avions séjourné cet été. Nous l’avions vidé en partant pour que les travaux puissent s’y effectuer, nous avons passé l’après-midi à faire le travail inverse, à ressortir de cartons stockés sous l’auvent le minimum pour pouvoir s’installer sommairement.

Les travaux y sont presque terminés. Presque ! Enfin suffisamment pour que nous puissions y camper. La grosse différence avec l’été c’est la froidure et le fait qu’on ne puisse pas, contrairement à ce qui était possible en juillet, vivre pour l’essentiel dans le jardin. La chaudière n’est pas encore posée et les entreprises ont mis à notre disposition deux radiateurs électriques branchés sur le compteur de chantier. Ce qui n’était pas prévu c’est qu’on ne peut les faire fonctionner ensemble, ça fait disjoncter. Du coup le chauffage est très juste. Il doit faire 14/15 à peu près. La maison ne parvient pas à s’affranchir d’une espèce de froidure humide en profondeur qui s’est accumulée au cours de deux hivers sans chauffe.

Constance et moi après le dîner travaillons un peu cependant chacun d’un côté de la table, avec le radiateur entre nous. J’ai fait le point et les comptes suite aux diverses réunions de chantier et décisions de ces deux jours. Maintenant je suis passé à la rédaction de ce billet. Je ne vais pas m’éterniser d’autant que mes yeux commencent à clignoter. Je finis ça et puis, hop, sous la couette avec un livre, entre les draps froids que le corps réchauffera. Ces situations d’arrivée dans des maisons glacées, lentes à chauffer, étaient bien plus fréquentes autrefois. Cette rudesse a contribué au charme de certaines de mes vacances d’enfant ou d’adolescent et j’en ai soudain réminiscence.

J’ai un peu froid mais je suis rudement content de m’installer ici et de quitter l’appartement bien chauffé de ma cousine, très gentille au demeurant. Mais nous nous sentions quasiment contraints de nous coller avec elle devant la télévision toute la soirée. Je crois qu’elle aurait vécu comme quasi insultant à l’égard de son hospitalité que nous allions nous enfermer trop vite dans notre chambre avec nos bouquins. Là je me sens libre, je me sens chez moi. Et puis il y a cette satisfaction de réintégrer le lieu du sinistre, de sentir qu’on est sur la voie de la réappropriation de cette maison.

Tout à l’heure, au moment de fermer les volets je suis resté un moment dehors, dans le jardin. Nuit claire en perspective et qui s’annonce froide donc. J’ai regardé quelques instants les étoiles, bien plus présentes qu’à Paris, il y a moins de pollution lumineuse ici.

D’ici peu onze heures vont sonner au beffroi.

Demain nous serons réveillés par l’installation du marché sur la place.

Je me sens tout simplement paisible et content.

Publicité
Commentaires
Les échos de Valclair
Publicité
Publicité